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L’inventoriste, ça ne s’invente pas !
L’inventaire du stock est une étape importante de la transaction. Il marque la fin de l’exploitation du vendeur et le début d’activité de l’acquéreur. S’il est mal préparé, il peut réserver bien des mauvaises surprises aux deux parties.
Le poids financier que fait peser le stock sur une officine n’est pas négligeable. « Sa valeur au moment de la cession est comprise entre 7 et 15 % du chiffre d’affaires », a précisé Albert Durand, président de l’Association nationale des inventoristes en pharmacie, lors de la seconde Journée de la transaction organisée le 19 octobre 2009 par Le Moniteur des pharmacies.
Or, l’inventaire de cession prend en compte le retrait de produits jugés impropres à la vente tels que les produits se périmant dans les 6 mois, les produits de fin de gamme, dont la présentation est ancienne, les produits avec une vignette barrée, les produits en dépôt-vente, les dispositifs médicaux non estampillés CE, les produits chimiques et galéniques non utilisables… Le montant peut alors atteindre jusqu’à 10 % de la valeur globale.
Lors de la cession de l’officine, l’inventaire est obligatoirement contradictoire. Rien ne s’oppose à ce qu’il soit réalisé par les deux parties, mais il est plus sage et surtout plus efficace de faire intervenir un inventoriste qualifié et parfaitement neutre.
L’Inventoriste est choisi d’un commun accord
« En faisant appel à lui, l’acquéreur et le vendeur s’obligent à respecter un protocole d’accord fixant des règles qui vont présider à la réalisation de l’inventaire et à sa valorisation », explique Albert Durand. Cette dernière doit se rapprocher autant que faire se peut du prix réel d’achat des produits. A cet effet, l’inventoriste, choisi d’un commun accord entre le vendeur et l’acquéreur, appliquera aux différents éléments du stock ou à certaines catégories de produits des remises forfaitaires d’après un barème normalisé. « Le poids des remises se situe entre 7 % et 14 % pour des stocks jusqu’à 250 000 euros », indique encore Albert Durand.
Préparer bien en amont la cession du stock
Le vendeur comme l’acquéreur ont intérêt à se préoccuper très tôt de l’inventaire, avant même la signature d’un compromis. Dès son intention de vendre, le vendeur doit alerter le professionnel qui se charge de l’inventaire annuel des marchandises.
En prenant connaissance suffisamment à l’avance des règles de l’inventaire de cession (par exemple, les inventoristes prennent en compte le contenu des automates mais pas celui des robots) et leurs méthodes d’évaluation, il aura le temps de modifier la composition qualitative et quantitative de son stock dans l’optique d’une cession sans mauvaise surprise. « Il peut y avoir un écart jusqu’à 30 % entre un inventaire physique et un stock informatique qui ressort généralement à un chiffre supérieur », alerte Albert Durand. D’où l’intérêt pour le vendeur de préparer plusieurs mois à l’avance la cession de son stock en faisant réaliser, au besoin, un préinventaire.
Côté acquéreur, avant le compromis, il devra demander conseil à un inventoriste. Après le compromis, il devra réserver une date d’inventaire, faire part du service attendu, valider le contrat de mission, et confirmer la date d’inventaire. Et bien sûr, être présent à l’officine le jour de l’inventaire.
A ne pas oublier dans la négociation
Des points font pleinement partie des négociations et doivent être stipulés dans le compromis de vente, éliminant ainsi la quasi-totalité des risques de litiges : montant maximal et minimal du stock, crédit vendeur, délai de péremption minimal des spécialités, choix des gammes, volonté de l’acquéreur de ne pas reprendre des marques de parapharmacie (ou d’autres catégories de produits), traitement spécifique des produits chers, destruction des déchets du vendeur…
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