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Les conséquences de la remontée des taux
Compte tenu de l’environnement international, le marché s’attend à une hausse des taux directeurs à court terme qui se traduira par une remontée des taux à long terme. Selon Philippe Becker, « les taux remonteront en 2006, mais l’ampleur de cette hausse sera assez limitée et, compte tenu de la concurrence des établissements bancaires, n’interférera pas dans l’immédiat sur les conditions globales d’acquisition des pharmacies ».
La tendance est déjà amorcée, les taux sont remontés de 0,3 point et cette reprise à la hausse devrait être confortée d’ici à la fin de l’année. «Nous entrons dans une période où les banques sont plus incitées à faire leurs comptes », indique Luc Fialletout. En effet, si la banque accorde un prêt à un prix inférieur à celui du marché, elle perd de l’argent. « La marge négative sur les crédits doit obligatoirement être compensée par une marge positive sur les autres prestations et la relation bancaire », précise-t-il.
« Les banques sont coincées entre la remontée des taux et la négociation avec des acquéreurs qui n’ont pas encore intégré cette nouvelle donne, constate Dominique Leroy, expert-comptable du cabinet Norméco. Celles qui souhaitent d’abord préserver leurs marges ne financent plus à n’importe quel taux et à n’importe quel prix. Sur la Normandie, des demandes de financement ont été refusées parce que les prix de cession étaient trop élevés et certains taux fixes sont maintenant non négociables. Par contre, les banques sont plus souples avec les taux variables et lâchent moins facilement prise quand les négociations deviennent ardues. » Et d’ajouter : « Aujourd’hui, les banques qui se bagarrent encore sur les taux proposent au mieux des taux fixes aux alentours de 2,60 % hors assurances. »
Ceci étant, établir un palmarès des banques pour les professions libérales est impossible. « La caractéristique du marché, c’est qu’il n’y a pas de taux catalogue mais un éventail de taux possibles selon l’importance de l’affaire, de la fidélité du pharmacien à sa banque et de l’appétit du banquier », explique Luc Fialletout.
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