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Le transfert refusé devient autorisé

Publié le 18 octobre 2008
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Incompréhension, surprise, colère : certains pharmaciens de Vierzon ne comprennent toujours pas la décision que vient de prendre la préfecture. Le 27 mars dernier, un arrêté du préfet refusait le transfert d’une officine du centre-ville vers le centre commercial Intermarché situé en périphérie de Vierzon. Le 18 août, le même préfet signait un nouvel arrêté autorisant ce transfert. Entre-temps, le pharmacien débouté a déposé un recours auprès de Roselyne Bachelot qui a accordé son autorisation. En mars, l’arrêté refusant le transfert expliquait : « l’installation d’une troisième officine dans les quartiers sud de Vierzon est de nature à mettre en péril la viabilité économique des officines de ces quartiers dans la mesure où la population vierzonnaise tend à baisser et où aucune opération de création de logement n’est susceptible d’augmenter la population ». Ce refus était appuyé par les avis du conseil de l’Ordre, du syndicat des pharmaciens du Cher et de l’Union nationale des pharmacies du Cher.

Jamais deux sans trois ?

Cinq mois après, personne ne comprend le revirement du ministère dans la mesure où la situation n’a pas évolué. Deux pharmacies craignent donc la nouvelle concurrence après ce transfert, ainsi qu’une troisième sur la commune de Méreau. Même les commerces du quartier où est installée la pharmacie qui veut déménager craignent de perdre leur « locomotive » et de décliner. Le maire de Vierzon vient d’adresser un courrier à Roselyne Bachelot pour lui faire part de son opposition au transfert et pour lui demander de revenir sur l’autorisation d’ouverture.

Après deux arrêtés préfectoraux contradictoires en quelques mois, certains en espèrent désormais un troisième ! C’est pourquoi deux recours en annulation de la décision ministérielle viennent d’être déposés par le syndicat et par un pharmacien.

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