- Accueil ›
- Business ›
- Transactions ›
- Cession ›
- Le tour de France des régions
Le tour de France des régions
– Alsace : Le prix moyen avait connu une hausse importante (+ 15 points) en 2000 sous l’effet de plusieurs cessions à des prix élevés. Le marché s’autorégule puisqu’il perd l’année suivante 10 points. C’est la plus forte baisse régionale enregistrée sur 2001. Le nombre des cessions est à peu près stable. La moyenne masque une disparité des prix : 60 % des cessions sont comprises dans une fourchette de 77 % à 94 %.
– Aquitaine : Il y a eu une correction à la baisse des prix dans un marché également moins actif et très hétérogène. La dispersion des prix autour de la moyenne varie de – 3 à + 16 points. Alain Gomez, administrateur FSPF pour la région Aquitaine, confirme l’attentisme des acquéreurs et des pharmaciens installés. « Ils attendent peut-être le dénouement sur la loi MURCEF en particulier les jeunes qui pour l’instant sont exclus du marché… »
+ Auvergne : Après la baisse marquée de 6 points en 2000, une hausse de 9 points permet à l’Auvergne de trouver une place parmi les régions les plus élevées. On note une grande homogénéité des prix et une stabilité des volumes.
= Basse-Normandie : Le prix moyen est stable et proche de la moyenne nationale. Mais la dispersion des prix est importante : 60 % des cessions se sont conclues entre 80 % et 91 % du CA TTC. En volume, le marché est en progression.
– Bourgogne : La baisse des prix se poursuit. En deux ans, la région a perdu dix points et les prix sont cohérents, autour de la moyenne. Mais cela n’a pas dynamisé outre mesure le marché. Charles Barrière, président de l’UNAPL Bourgogne, signale sur Dijon quelques transactions dont les prix ont atteint des « hauteurs stratosphériques ».
+ Bretagne : La région n’en finit pas de grimper… en douceur : + 1 point en 2000, + 2 points en 2001. Autour de la moyenne régionale, la dispersion des prix oscille entre – 10 points et + 9 points. Le marché est un peu plus actif, mais rien de bien significatif.
= Centre : Le prix moyen coïncide avec la moyenne France entière et fait preuve de la même stabilité. Les prix sont homogènes et le nombre de cessions a pratiquement doublé par rapport à 2000.
– Champagne-Ardenne : A une dégringolade de 6 points en 2000 succède la perte symbolique d’un point en 2001. Là aussi, la répartition des prix est homogène.
La Champagne-Ardenne est une terre d’accueil pour les jeunes qui veulent s’installer. Patrick Fortier, président de région pour la FSPF, fait les comptes sur le seul département de la Marne, de loin le plus important. En 2001, il relève près d’une quinzaine de jeunes pharmaciens devenus titulaires, dont une majorité de femmes.
+ Corse : La progression des prix (+ 14 points) est saisissante, mais cette variation est en fait peu significative compte tenu du faible nombre de transactions.
– Franche-Comté : Les pharmacies ont à peu près reperdu en 2001 ce qu’elles avaient gagné en 2000. A un point près, elles retrouvent leur niveau de prix (en pourcentage) de 1999. Prix homogènes et progression des volumes sont les autres traits dominants du marché dans cette région.
– Haute-Normandie : Une légère baisse des prix de cession fait suite à la forte hausse (+ 8 points) de 2000. Une constante demeure : l’homogénéité des prix. Du côté des volumes, on relève 11 transactions de plus par rapport à 2000. François Gayon, responsable UNPF, signale une cession par liquidation judiciaire à un prix extrêmement bas. Il souligne aussi la difficulté des jeunes à obtenir un crédit auprès des banques, malgré des prix attractifs.
– Ile-de-France, hors Paris : Avec une légère baisse de ses prix, l’Ile-de-France reste plus que jamais la région la moins chère de France. Le marché a fait preuve d’un beau dynamisme, atteignant la barre des 250 cessions. La dispersion des prix reste stable.
+ Languedoc-Roussillon : La région connaît une hausse significative de ses prix dans un marché en progression et se voit ainsi attribuer la palme des prix 2001. Les prix se resserrent autour de la moyenne, au sein d’une fourchette – 5/+ 9 points.
+ Limousin : Un petit point de gagné en 2001 après la gifle de 2000 (- 7 points). Le nombre des cessions est à peu près stable et les prix relevés sont très homogènes.
– Lorraine : Les fonds ne sont pas plus, pas moins valorisés que dans le Limousin. La région arrive différemment au même résultat de 84 % du CA TTC, en perdant un point. Le marché a été particulièrement actif et marqué par une accentuation de la dispersion des prix.
+ Midi-Pyrénées : Légère correction à la hausse des prix dans un marché toujours très animé. Le fait le plus marquant est peut-être le retour à une plus grande homogénéité des prix : la fourchette comprenant 60 % des cessions se resserre entre 89 % et 100 % Délégué consulaire et conseiller technique de la chambre de commerce de Toulouse, André Rouayroux (délégué UNPF) n’est plus depuis longtemps choqué par les prix des pharmacies toulousaines : « Ce n’est pas propre à la pharmacie, tous les fonds de commerce sont surévalués à l’exception des restaurants et des salons de coiffure. » Outre le soleil, la croissance démographique importante sur cette ville est un facteur d’augmentation des prix.
+ Nord-Pas-de-Calais : La hausse de deux points n’a que peu d’incidence dans cette région qui traditionnellement fait partie des moins chères. Les prix sont homogènes. Au niveau des volumes, ce marché fait grise mine (8 cessions de moins qu’en 2000). « Les jeunes n’assurent plus la relève, commente Françoise Lefebvre, responsable UNPF pour le Nord. Ce n’est pas qu’ils n’ont plus envie d’entreprendre mais les moyens financiers leur manquent. Echaudées par plusieurs affaires de redressement judiciaire de pharmacies, les banques se montrent plus frileuses, demandant plus d’apport personnel et de garanties. »
= Pays de la Loire : Les prix n’ont pas bougé et restent soutenus. Leur répartition est homogène depuis ces dernières années, alors que dans les années 95 on notait des disparités importantes entre les départements côtiers et le reste de la région. Au niveau des volumes, peu de différences également entre les crus 2000 et 2001.
+ Picardie : Deux évolutions à retenir : une hausse sensible des prix et une concentration importante des cessions autour de la moyenne, entre – 4 et + 8 points.
+ Poitou-Charentes : Les prix ont particulièrement bien grimpé dans cette région où l’on constate également une réduction des disparités entre officines et une légère augmentation du nombre des cessions. Jacky Meunier, président du syndicat des pharmaciens de la Vienne, avance plusieurs raisons à la remontée des prix : une consommation pharmaceutique par habitant en hausse, un attrait pour la semi-ruralité, Poitiers qui devient un pôle d’attraction du fait de la facilité des voies de communication. Néanmoins, toutes les pharmacies ne sont pas logées à la même enseigne. « Les pharmacies qui se vendent sont bien valorisées et se situent principalement en périphérie des grands pôles urbains ou en milieu rurbain. A l’inverse, dans la campagne profonde, en centre-ville et dans les quartiers en voie de désertification, les pharmacies trouvent difficilement preneur, même à prix bas. »
– Provence-Alpes-Côte d’Azur : Petite correction à la baisse, ce qui n’empêche par le marché de conserver son dynamisme. Les prix restent homogènes autour de la moyenne : 60 % des cessions sont comprises dans une fourchette de 87 % à 103 %. Alain Jayne, vice-président pour la Fédération Méditerranée, relève un marché dynamique sur les cessions de parts. Dans le Vaucluse, le nord des Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes, les prix de convenance font la loi. « Des pharmaciens venus du Nord rachètent à prix d’or et sans discuter une place au soleil, au détriment des jeunes et des gens du cru. » Mais le marché reste très tonique : sur la session de mars 2002, le compteur affiche 35 cessions réalisées.
= Paris : Après la flambée de 2000 (+ 7 points), la capitale traverse une période de stabilité de ses prix, dans un marché, lui aussi, en progression. Une dispersion des prix est perceptible. La fourchette regroupant 60 % des cessions s’est élargie par le bas (de 62 % à 89 % en 2001 contre 66 % à 89 % en 2000).
– Rhône-Alpes : La région retrouve le niveau de prix qu’elle avait en 1997, quittant ainsi le club des régions dites chères (prix moyen égal ou supérieur à 90 % du CA TTC). Concernant les volumes, ce marché s’inscrit dans la tendance générale mais la progression, toutes proportions gardées, n’est pas aussi forte que celle vue, par exemple, en région parisienne. A noter qu’il reste homogène (répartition des prix dans une fourchette étroite : – 6, + 6 points). Simone Laleix, ancienne présidente de l’UNPF pour la région, s’étonne de l’engouement général pour les SEL. « Elles ne sont pas l’apanage des grosses pharmacies lyonnaises qui prennent des participations dans le capital d’autres officines ou se vendent sous cette forme juridique. Avec les perspectives qu’ouvre la loi MURCEF, les titulaires de pharmacies petites ou moyennes songent aussi à cette solution, soit pour rompre leur isolement, soit dans l’optique d’une cession. »
Nota bene : L’enquête réalisée par l’Auxiliaire pharmaceutique auprès des conseils régionaux de l’ordre des pharmaciens établit une statistique sur le nombre des cessions d’officines, à l’exclusion de simples transformations juridiques sans changement de titulaires. Ainsi, dans le total, sont comptabilisés les cessions et apports de fonds, les cessions de parts sociales faisant intervenir de nouveaux associés. En revanche, les transmissions de parts entre associés existants en sont exclues.
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Sante.fr : l’outil de référence pour faire connaître ses services aux patients
- Campagnes publicitaires de médicaments OTC et des produits de parapharmacie
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)