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© Getty Images
Inquiets d’une vente à un investisseur étranger, les salariés de Biogaran alertent le public
Les salariés de Biogaran viennent de lancer une pétition en ligne pour exprimer leur inquiétude face à la vente de leur société à un investisseur étranger. Explications.
Le 11 juillet 2024, les représentants des salariés de Biogaran ont lancé une pétition en ligne sur le site change.org, exprimant leurs inquiétudes concernant la vente de leur société à un investisseur indien, notamment Aurobindo. Anonyme, la pétition reflète l’inquiétude des salariés : « Nous redoutons :
– Une perte de souveraineté si la production est délocalisée ;
– Une moindre réactivité face à des crises sanitaires ;
– Plus de ruptures de stock en pharmacies ;
– La suppression d’emplois au sein de Biogaran et de ses sous-traitants. »
Biogaran emploie 9 000 salariés
La pétition rappelle la forte implantation du groupe sur le territoire français : « Une production confiée en priorité à nos 40 industriels français (50 %) et plus largement en Europe (90 %). » Elle précise aussi le nombre de personnes possiblement affectées par la vente : « Aujourd’hui, Biogaran emploie 9 000 personnes (salariés Biogaran et sous-traitants). »
L’ensemble des candidats avait remis leurs offres au groupe Servier à la mi-juin. Selon les informations du journal Les Échos, « depuis un mois, BC Partners (ndlr : associé pour cette offre à BPI France) reste sans nouvelles de Servier, qui discuterait en revanche avec un des candidats indiens. »
Investissements étrangers en France : une procédure pour sauver les meubles ?
En avril dernier, dès l’annonce de la vente de Biogaran, Roland Lescure, Ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, avait expliqué pouvoir déclencher une procédure « investissements étrangers en France » (IEF), imposant des conditions drastiques pouvant être bloquantes. En attendant un prochain remaniement ministériel, l’ensemble des ministres démissionnaires conserve le pouvoir sur les affaires courantes. Si un mois après la présentation d’une offre, le groupe Servier et le candidat à la reprise devaient être sans nouvelles de l’État, cela reviendrait à un refus.
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