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Cessions 2003 : Poussée des SEL

Publié le 25 octobre 2003
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Le premier semestre 2003, avec 583 ventes (cessions et apports de fonds) publiées au BODACC, donne l’image d’un marché actif selon les données communiquées par le cabinet Anticyp. La hausse, de 5 % par rapport à la même période de 2002 – qui était moins dynamique (+ 2,3 %) -, est le reflet d’un nombre accru de départs en retraite. A fin août, le BODACC comptabilisait 824 cessions, confirmant la bonne vigueur du marché.

Ce premier semestre marque un tournant : pour la première fois, le nombre de cessions et apports à des sociétés (320, soit 55 % des cessions contre 38 % en 2002) dépasse celui des cessions à des pharmaciens exploitant en nom personnel (263, soit 45 % des cessions).

Par ailleurs, 130 cessions et apports ont été réalisés au profit de SEL nouvellement constituées au cours des six premiers mois de l’année. La SEL devient l’outil juridique de choix pour l’acquisition de pharmacies importantes. Sur les 97 cessions négociées à un prix supérieur à 1,5 MEuro(s), 42 ont été réalisées en SEL (44 %) contre 24 en SNC (25 %) qui, avec seulement 18 % des cessions en 2003 contre 23 % en 2002, marque sensiblement le pas. En revanche, 22 % des cessions ont été faites au profit de SEL, contre 14 % en 2002 et 4 % en 1997 et 1998.

Autre donnée intéressante : le prix moyen d’une officine a augmenté à la mesure de la croissance de son CA, passant de 996 kEuro(s) en 2002 à 1,036 MEuro(s) en 2003 (+ 4 %). Ce prix cache néanmoins de grandes disparités entre officines, les plus importantes se vendant mieux et plus cher.

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Sur plusieurs années, Anticyp constate que l’augmentation des prix des officines est très supérieure à la croissance des CA : une pharmacie moyenne qui se négociait 1 MEuro(s) en 1997 se négocie aujourd’hui à 2,23 MEuro(s), soit 2,23 fois plus cher !