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Ce que vous en pensez : Rétrocéder les surstocks sur Internet
JEAN-LOUIS COCHETEUX, Liévin (Pas-de-Calais)
Faciliter les échanges et les rétrocessions entre pharmaciens par le biais d’un site Internet me paraît une bonne initiative. Mais il ne faut pas que cette activité prenne trop d’importance. La rétrocession est autorisée en pharmacie parce qu’elle se fait à petite échelle. Avec des confrères voisins, nous avons constitué un réseau local où nous échangeons des mails pour faire part des produits ou des gammes à rétrocéder. Pour des raisons tenant à la logistique, ces échanges ne sont envisageables que localement, entre pharmacies de proximité. Je n’imagine pas qu’un produit rétrocédé parte de Marseille pour aller à Lille ! A plus forte raison s’il nécessite le respect de la chaîne du froid. Il ne faut pas en faire un véritable commerce. De plus, ce chiffre d’affaires à marge zéro fait chuter votre taux de marge.
DOMINIQUE TASSEEL, Saint-Mandé (Val-de-Marne)
Je connais l’existence de ces sites, mais, pour l’instant, je n’ai pas décidé de faire appel à leurs services. Ayant deux officines, je pratique quotidiennement la rétrocession, ce qui me permet d’équilibrer les stocks entre elles. Je me souviens d’avoir racheté à un confrère trois boîtes d’une spécialité très chère nécessitant le respect de la chaîne du froid. Il me les avait livrées personnellement à la pharmacie, et cela ne m’avait pas dérangé. Dès lors que le transport des médicaments rétrocédés est réalisé dans des conditions satisfaisantes, la rétrocession peut être nationale. Il existe des entreprises de transport express, qui apportent toutes les garanties de qualité et de sécurité nécessaires.
ROBERT GABRIEL, Marseille (Bouches-du-Rhône)
Les sites de rétrocession sur Internet ne me tentent pas trop. Le service qu’ils proposent peut se concevoir au niveau d’un groupe de pharmacies géographiquement proches pour des dépannages ponctuels. Il peut s’agir, par exemple, d’erreurs de commandes ou de la non-reprise de produits sensibles par le grossiste, ou encore, quand un patient chronique décède, d’éviter d’avoir des produits chers qui vous restent sur les bras. J’ai eu le cas avec la reprise de NéoRecormon à un confrère, moyennant certaines précautions, comme la vérification de la date de péremption, de la durée et des conditions de détention dans l’officine. Inversement, les rétrocessions à longue distance me gênent déontologiquement par rapport à la qualité d’un médicament sensible, qui peut être altérée lors du trajet. En cela, je comprends l’attitude de refus des grossistes.
En direct du NetVos réactions
« Pourquoi pas, si ces sites sont sécurisés. »
« C’est la porte ouverte au commerce de médicaments sans aucun contrôle. »
« C’est surtout intéressant quand on a un souci de stock pour un produit coûteux. Certains officinaux ne comprennent pas le système et le polluent avec des annonces pour une boîte à deux euros ! »
« Vu qu’on ne peut plus rendre grand-chose au répartiteur, c’est une bonne idée. »
Enquête flash*
Des sites de rétrocession de surstocks, entre officinaux, apparaissent sur le Net. Y avez-vous déjà fait appel ?
• Non 88,9 %
• Oui, et j’en ai été satisfait 7,9 %
Publicité• Oui, mais je n’en ai pas été satisfait 3,2 %
* Sur une base de 189 votants.
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