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Bretagne : fin de convalescence

Publié le 19 septembre 2020
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Le marché breton a du mal à se remettre des années 2015, 2016 et 2017, quand les officines de belle taille se vendaient aux meilleurs prix du marché national et le taux de rotation régional était l’un des plus élevés de France. Revers de la médaille, « le marché s’est tari pour ces officines, les acquéreurs se sont rabattus sur des officines de moindre taille, ce qui explique que les prix de cession en Bretagne sont rentrés dans le rang », explique Didier Bernard, du cabinet L’Auxiliaire Pharmaceutique. L’épisode de Covid-19 pourrait être salutaire et révéler la valeur d’officines, autres que celles du littoral pour lesquelles la demande ne faiblit pas. Bon nombre de Parisiens sont venus se confiner en mars en Bretagne, et la crise sanitaire passée, de nombreuses entreprises s’interrogent sur le télétravail. Les conséquences ne se sont pas fait attendre dans le secteur de l’immobilier, avec un effet « verdure et grand balcon ». « Le marché immobilier a redémarré fortement en Bretagne », indique-t-il.

Conséquence attendue : les flux migratoires constatés du cœur des villes vers le bord de mer vont créer un nouvel effet de rareté pour les officines de plus de 2 M€ de la côte du Morbihan, du Finistère Sud et de la côte d’Emeraude en Bretagne Nord. « Avant le confinement, une pharmacie du littoral s’est vendue à près de 100 % du CA HT », indique-t-il. Dans les terres, les valeurs des pharmacies de taille identique de gros bourg (4 000 à 5 000 habitants) sont également très appréciées. En revanche, la moins forte demande des acheteurs concernant les pharmacies de centres commerciaux en périphérie de très grandes villes comme Vannes (Morbihan), Rennes et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) ou Brest (Finistère) traduisent une certaine « peur de l’avenir ».

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