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A La Mède, un transfert toujours bloqué malgré le risque technologique

Publié le 30 novembre 2013
Par Myriem Lahidely
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Je n’ai pas signé pour me retrouver en danger de mort. » Pascal Cornuel, titulaire à La Mède en 2008, se bat depuis 2011 pour obtenir le transfert de son officine directement concernée par un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) en cours pour la raffinerie Total (voir Le Moniteur n° 2980). « La préfecture m’a confirmé par écrit cet été que ma pharmacie est exposée à des phénomènes particulièrement dangereux », déplore le pharmacien.

Une plainte au pénal déposée contre Total

Après un recours auprès du ministère de la Santé mi-octobre, son avocat, Olivier Le Mailloux, a porté plainte au pénal début novembre contre Total pour mise en danger de la vie d’autrui, et déposé un recours contestant l’arrêté du préfet prolongeant de 8 mois le délai d’approbation du PPRT. « S’il est validé en 2014, la licence sera gelée et le pharmacien aura un an pour trouver une autre officine, délai au-delà duquel elle disparaîtra », détaille l’avocat, qui a été reçu avec son client aux ministères de la Santé et de l’Ecologie le 15 novembre. L’Ordre régional des pharmaciens estime, lui, que « le danger – latent – n’a rien d’imminent et ne justifie pas l’abandon d’une clientèle pour qui la pharmacie a été créée ». Il va toutefois rencontrer le pharmacien et son avocat fin novembre.

Deux collectifs de citoyens, qui rejettent le PPRT, refusent que la pharmacie se déplace. « La loi du 30 juillet 2003 doit être révisée afin que les riverains ne paient pas pour les risques engendrés par Total », résume Sylvestre Puech, coordonnateur du collectif PPRT 13, qui se déclare satisfait de l’action du pharmacien, « même s’il ne s’est jamais joint à nous », dit-il.

Pascal Cornuel, lui, compte maintenir la pression alors que l’agence régionale de santé rendra sa décision, à l’issue du recours, fin 2013.

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