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Toujours plus en 2011
La question est rituelle de la part des acquéreurs : quel est l’apport personnel minimal pour s’installer ? Même si les prix ont baissé et la rentabilité s’est maintenue, les capitaux personnels à mettre sur la table ont augmenté en 2011 de manière à pouvoir sécuriser l’investissement.
Le montant de l’apport personnel au moment de l’installation reste un point névralgique dans les montages financiers. Il doit rester cohérent avec le prix d’achat et la rentabilité de l’officine. « Une pharmacie peu rentable est consommatrice d’apport personnel. C’est pourquoi il n’est pas forcément judicieux de chercher à acquérir un point de vente affichant un important chiffre d’affaires. Au contraire, mieux vaut parfois cibler une affaire moins importante dégageant une meilleure rentabilité », conseille Philippe Becker, directeur du département pharmacie de Fiducial Expertise. « Cette stratégie a du bon sens sur le plan financier, mais on peut être plus dubitatif d’investir dans une petite officine sur le plan patrimonial car l’acquéreur n’a pas forcément la certitude de pouvoir ensuite la revendre », prévient à son tour Luc Fialletout, directeur général adjoint d’Interfimo.
Ainsi, la désaffection constatée sur les petites officines entraîne un report sur les plus grandes, et donc une augmentation de l’apport personnel. Selon les statistiques de CGP, celui-ci a représenté 23 % du prix d’achat moyen d’achat d’une officine estimé à 1 446 000 € en 2011, soit en valeur 332 000 € (+ 17,3 % par rapport à 2010). Depuis six ans, l’apport personnel augmente régulièrement en pourcentage et en valeur (il représentait 18 % du montant de l’achat, soit 270 000 € en moyenne en 2006), à l’exception de l’année 2010. Cette année-là, bien que continuant à progresser en pourcentage (21 %), il avait diminué en valeur (283 000 €) en raison d’une baisse du prix d’achat moyen à 1 347 000 € liée au doublement du nombre des cessions d’officines de moins de 1 M€ (31 % du total des transactions). « Cette augmentation de l’apport personnel est nécessaire pour pouvoir sécuriser l’installation compte tenu de l’absence de croissance du CA », explique Emmanuel Delaubert, expert-comptable (CGP). Mettant en perspective l’évolution du chiffre d’affaires, le prix de cession en pourcentage du CA TTC et en multiple de l’EBE, il constate en 2011 le retour à une certaine normalité : « L’EBE augmentant, la baisse du prix de cession en pourcentage du CA TTC (84 %) est mieux corrélée à celle du prix en multiple de l’EBE (7,88 fois contre 8,60 fois en 2010). »
« L’outil de travail doit procurer le revenu souhaité »
« L’attention doit être portée sur le rapport entre l’endettement et la rentabilité, insiste Jean-Marie Sabourin, expert-comptable (CGP). Le prix de vente doit être déterminé en fonction de l’EBE et rapproché de la rémunération attendue par l’acquéreur afin de déterminer la capacité d’endettement. L’outil de travail doit procurer au pharmacien le revenu souhaité. » Ainsi, si l’officine est particulièrement rentable, le pharmacien pourra se limiter à 15 ou 17 % d’apport personnel. Inversement, les officines dégageant une faible rentabilité comme c’est souvent le cas à Paris demanderont un apport personnel plus important, par exemple de 30 %. « S’il n’est pas suffisant, la banque peut demander à l’acquéreur de renégocier le prix d’achat », relève Philippe Becker, ajoutant que cette attitude est nouvelle et récente chez les prêteurs de deniers. En principe, l’apport personnel sert à couvrir les frais d’établissement et le fonds de roulement, l’emprunt bancaire finançant au mieux la valeur du fonds. « En général, le stock est financé par un crédit vendeur, mais s’il n’y en a pas, l’acquéreur devra apporter le complément au moment de la signature de l’acte de vente », signale Alain Fils, expert-comptable chez Fiducial.
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