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SURTOUT NÉGOCIEZ !
Les offres de services groupées des banques ont du mal à séduire les titulaires, lesquels n’y voient souvent pas la nécessité de ce type d’investissement. Cependant, la professionnalisation de l’offre et l’adaptation sur mesure peuvent amener à changer d’avis. Et découvrir n’engage à rien, comme négocier.
Stéphane Lang, installé à Weitbruch (Bas-Rhin), n’a pas donné suite à l’offre de service de concentrateur de sa banque pour la gestion du tiers payant. « En dehors de besoins de financement et des services de banque en ligne, moins je sollicite ma banque, mieux je me porte ! », témoigne-t-il. Pierre Cornu, titulaire de la Pharmacie des Eaux Vives à Murviel-lès-Béziers (Hérault), utilise à peine plus les services de sa banque : « J’ai ouvert deux comptes professionnels. Un pour recevoir les rentrées d’argent, l’autre pour payer les fournisseurs et opérer les virements mensuels des salaires ; ce choix facilite les rapprochements bancaires, la vérification des avoirs et des factures, et cela a nécessité d’investir dans un service de virements de compte à compte. »
D’une manière générale, la profession est peu consommatrice de services, mais difficile de dire si ce faible recours est lié à un manque de communication des banques ou à l’absence de véritables besoins des pharmaciens.
Des offres groupées qui se multiplient
Pour attirer le client, toutes les grandes banques proposent des offres groupées de services bancaires à prix forfaitaires. « Celle la plus couramment proposée comprend une assurance “moyens de paiement”, une facilité de découvert, un service de consultation sur Internet, quelques chèques de banques, des frais de remise à jour des lignes de crédit à court terme… », précise Richard Tasserit, responsable des marchés professionnels à la Banque populaire du Nord. Pour les professions libérales, la Caisse d’épargne propose, dans son offre Labelis, une rémunération du compte courant ainsi qu’un service de dépôt sécurisé de la recette. Au Crédit mutuel, l’Eurocompte Pro permet au professionnel de se faire accompagner dans le développement de son activité au travers d’un contact annuel, de la remise et l’analyse du tableau de bord annuel de sa situation bancaire, de l’étude d’une ligne de crédit accordée d’avance et de conseils à la demande. Le titulaire du compte peut également choisir des services bancaires complémentaires en option (cartes bancaires professionnelles Business Card, assurance « moyens de paiement professionnels et transports de fonds », service dépôt Express sécurisé, système de paiement automatique en espèces).
A la BNP, l’offre « Esprit libre professionnel » regroupe, selon la banque, les trois services de base indispensables au démarrage pour un chef d’entreprise : facilité de caisse, carte bancaire professionnelle et connexion Internet. « Ce sont les services les plus utilisés par les pharmaciens, indique Antoine Poissonnier, directeur adjoint de la BNP Entreprise Grand Nord. Internet est devenu une vitrine de la banque. On peut, par exemple, s’y informer sur les différents types de financements pour se faire une première idée et cibler ses besoins avant de rencontrer son conseiller quand le projet est abouti. »
La Bred a lancé début 2013 l’Espace Bred Premier, qui propose des services et des solutions pour les professions libérales. « Les titulaires du service bénéficient d’un interlocuteur unique et attitré. Ce dernier intègre aussi bien les problématiques relatives aux sphères professionnelles (gestion des opérations courantes, solutions d’encaissement, financements de matériels ou de locaux, expertise juridique…) que privées de ses clients sur des problématiques liées à l’optimisation fiscale et aux stratégies de placement », précise Jean-François Priou, responsable des professions libérales à la Bred.
Les offres Pro de la Société générale se calquent sur les besoins des professionnels libéraux de santé (expertise d’un conseiller, services pour la gestion courante des affaires, solutions de financement adaptées, préparation de la retraite…).
Avant toute prise de décision, il convient de se renseigner auprès de son banquier sur le prix annuel de l’abonnement et de faire préciser le coût de chacun des services. De même, il faut s’assurer de l’utilité réelle de ces services pour l’entreprise. « L’adhésion à une offre groupée de services donne droit à des réductions sur d’autres services qui ne sont pas compris dans les packs », indique Richard Tasserit. Il est également possible de moduler le contenu d’un pack standard à des conditions personnalisées. Par exemple, le banquier peut adapter les plafonds liés à l’utilisation d’une carte bancaire (pour les retraits comme pour les paiements) aux besoins de son titulaire ou encore envisager un système de placement de la trésorerie disponible.
Des services encore plus sécurisés
Aujourd’hui, les services bancaires proposés aux professionnels sont de plus en plus évolués pour sécuriser les transmissions télématiques de données, virements et autres mobilisations de créances. « Parmi ces services figure le service payant dit “postbanque”, qui réside dans le transfert électronique de fichiers fournisseurs entre les banques et le compte du client pour payer ses traites ou effectuer des virements », signale Antoine Poissonnier. « Il y a différentes facturations d’Internet en fonction des niveaux de sécurisation souhaités dans le transfert électronique des données et des besoins du chef d’entreprise : transfert de données sous forme de fichiers groupés, mise en place d’un dossier partagé avec l’expert-comptable, création et gestion sans l’intervention de la banque d’autorisations de prélèvement… », présente Richard Tasserit.
Pour les pharmaciens qui souhaitent se simplifier la vie, la BNP propose depuis un an, en partenariat avec Orange, une solution globale monétique et Internet qui regroupe une box ADSL, une ligne téléphonique et du matériel monétique. Les titulaires peuvent également solliciter rapidement un autre service auprès de leur banquier : l’adaptation et la mise en place (si ce n’est déjà fait) de la norme SEPA (Single Euro Payments Area), nouveau format de transfert par virement, prélèvement et carte bancaires qui sera rendu obligatoire en février 2014.
Pas de nouvelle offre sans négociation !
La facturation des services bancaires se négocie comme le reste. « Le moment où la négociation des services apparaît la plus ouverte se situe lors de l’accord de financement », indique Richard Tasserit. Le profil client reste l’élément déterminant de la négociation. « La banque peut être disposée à réviser la tarification de ses services si le pharmacien est prêt à confier l’intégralité de ses flux professionnels, à ouvrir un compte privé ou à domicilier d’autres avoirs », poursuit Richard Tasserit. S’équiper en produits bancaires de l’établissement ou investir dans des comptes d’épargne offrent aussi un levier de négociation pour ajuster la convention de compte à ses réels besoins.
Les services des banques en ligne
Les services standard proposés aux professionnels par les banques en ligne sont à peu près équivalents à ceux des banques physiques pour ce qui relève des opérations courantes (gestion des comptes bancaires, gestion des prêts et propositions de financement (avec des tarifs préférentiels en ligne), gestion des comptes titres, gestion de l’épargne…). Pour se différencier, les banques « à distance » développent certains aspects comme l’expertise offerte à certaines catégories professionnelles (dirigeants, professions libérales, etc.), le contenu en ligne (actualité économique, guides pratiques…), les services annexes (assistance personnalisée par téléphone, suivi et gestion des comptes sur mobile, alertes par SMS…).
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