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Sophie Richard FONDATRICE DU RÉSEAU VIAGIMMO (RÉSEAU D’AGENTS IMMOBILIER SPÉCIALISÉS EN VIAGER)

Publié le 30 juin 2017
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Pharmacien Manager. Le viager est-il un investissement risqué ?

Sophie Richard. Non, si le contrat est signé par des professionnels qui défendent les intérêts du vendeur et de l’acheteur. Il faut au préalable partir d’une expertise solide de la valeur du bien. Puis, le vendeur fixe le montant du « bouquet », capital versé à la signature, et celui de la rente viagère, qui dépend de la valeur résiduelle du bien et de son espérance de vie. Avant de s’engager, l’acheteur doit s’assurer de pouvoir payer cette rente tous les mois, car en cas de non versement, le vendeur peut faire annuler la vente. En cas de difficultés, il est toujours possible de revendre un viager en cours de route

P.M. Acheter en viager revient à spéculer sur la mort ?

S.R. Non, il permet à l’acheteur de se constituer un patrimoine immobilier en profitant d’une décote et au vendeur de rester dans son logement jusqu’à la fin de sa vie en profitant d’un complément de revenus. Beaucoup de propriétaires âgés optent pour cette solution car ils savent qu’après leur décès leur logement sera vendu par les héritiers éventuels. Avec le viager, ils en profitent jusqu’au bout.

P.M. A quoi faire attention ?

S.R. Les opérations en viager sont très surveillées par le fisc, car beaucoup cachent en fait des donations déguisées au sein des familles. Il faut donc partir d’une expertise immobilière précise pour éviter les soucis avec l’administration fiscale ou des héritiers. Ensuite, il faut soigner le contrat de viager qui doit prévoir l’indexation de la rente, indiquer à qui incombe les travaux dans le logement… Bref, il faut s’entourer de professionnels.

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