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« Sans crédit vendeur, accéder à la propriétéaurait été plus compliqué »
Grâce au crédit vendeur sur le stock de son cédant, Didier Equoy a pu acquérir une pharmacie avec un faible apport personnel et convaincre les banques de lui accorder un prêt.
En novembre 2015, à 48 ans, Didier Equoy acquiert la Pharmacie du Centre à Privas (Ardèche), tenue par deux titulaires. Bien que ne réalisant qu’un chiffre d’affaires de 940 000 €, elle permet, grâce à un EBE de 20,35 %, de faire vivre les deux pharmaciennes qui travaillent chacune à mi-temps pour des raisons de confort personnel. « La rentabilité de cette pharmacie est excellente car les charges sont très faibles (12 000 € de loyer à l’année) et les marges dégagées sur le non-remboursable convenables car il n’y a pas de guerre des prix entre les cinq pharmacies de Privas, explique Didier Equoy, qui l’exploite avec sa conjointe préparatrice. Je ne disposais que d’un apport de 50 000 €, ce qui n’est pas suffisant pour séduire les banques. De plus, Privas, avec 9 000 habitants, est la moins peuplée des préfectures de France et relativement éloignée de la vallée du Rhône. Elle n’attire donc pas les acquéreurs. »
Opération séduction des banques
Les deux pharmaciennes, qui souhaitent partir à la retraite, ont cédé leur fonds de commerce pour 535 000 €, soit 57 % du chiffre d’affaires et moins de 3 fois l’EBE reconstitué. Sur les conseils de Pharmacessions, le cabinet de transactions mandaté pour la vente, elles ont accepté d’accorder à leur acquéreur un crédit vendeur de 85 000 € sur 5 ans avec la banque qui a financé le projet. « Par ce crédit, les deux titulaires ont apporté leur caution financière et montré qu’elles avaient confiance dans le projet de reprise, ce qui a permis de rassurer la banque », précise Jean Agniel, délégué de Pharmacessions.
« Sans crédit vendeur, accéder à la propriété aurait été plus compliqué, reconnaît Didier Erquoy. C’est un bon compromis. Il a permis de sécuriser la banque, laquelle m’a octroyé un prêt de 486 000 € sur 12 ans à un taux de 0,9 % hors assurances. Pour les deux anciennes titulaires, il équivaut à un placement puisque ce prêt est assorti d’un taux d’intérêt équivalent à celui du livret A. »
Une rémunération de 4 200 € par mois
Sur le plan pratique, Didier Equoy rembourse tous les mois 3 500 € à la banque et 1 500 € aux deux vendeuses. « Le tableau d’amortissement prévoit 60 mensualités de remboursement en capital et 3 mensualités supplémentaires correspondant aux intérêts du crédit vendeur », détaille-t-il. Au niveau des charges d’exploitation, il a profité du départ de deux salariés au moment de son arrivée. Par ailleurs, « les simulations financières ont montré qu’il était plus intéressant d’avoir un conjoint avec un statut de collaborateur plutôt que de salarié, en raison des économies de charges sociales »
En faisant ce choix, la rémunération nette annuelle de Didier Equoy a été fixée à 68 000 €, permettant de régler le crédit vendeur et de se rémunérer à hauteur de 50 000 €, soit un salaire de gérance de 4 200 euros par mois. Les premiers résultats ayant dépassé les prévisions de croissance, il table plus sur une rémunération mensuelle de 5 000 € par mois. Et une fois le crédit vendeur soldé, la rémunération augmentera en proportion.
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