Palper le marché… et décider

Dans un contexte économique difficile pour l’officine, est-il raisonnable de différer un projet d’installation ? Acheter ? Ne pas acheter ? Vendre ou ne pas vendre ? La question est d’actualité, mais la réponse ne peut être univoque. Un projet d’installation ne reste-t-il pas une priorité pour la plupart des jeunes diplômés qui ont choisi une carrière en officine en dépit de la conjoncture ? Car, même dans un secteur chahuté comme celui de la pharmacie, il existe plusieurs périodes propices pour s’installer à condition de savoir prendre toutes les précautions et d’acheter au juste prix.

Pour répondre aux questions des pharmaciens, la troisième journée de la transaction animée par Jacques Ambonville (Ham consulting) réunira des experts de l’installation. Le programme a été soigneusement préparé pour donner des clés en vue de concilier première installation et contexte difficile.

Analyser le potentiel d’une officine

La matinée sera consacrée à la recherche d’une officine. La première difficulté rencontrée par le candidat à l’installation est de savoir se montrer sélectif, clairvoyant, exigeant et critique à l’égard d’une affaire proposée à la vente. En particulier, l’analyse du potentiel de l’officine est une étape déterminante qui nécessite de faire appel aux techniques de géomarketing les plus pointues.

Des juristes aborderont les questions juridiques, puis des spécialistes du financement vous renseigneront sur les frais d’acquisition et d’assurance liés au prêt pour vous permettre de construire un projet solide. D’autant que les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas. En réalité, les banques se montrent beaucoup plus exigeantes sur l’apport de l’acquéreur. Une bonne nouvelle car les décisions des financiers ont un effet régulateur important sur les prix.

Une table ronde sur la vraie valeur d’une officine vous livrera un certain nombre d’indices sur l’ambiance et la tendance du marché. Malgré l’hypoglycémie préprandiale, l’attention des vendeurs, en proie aussi à de nombreuses questions, ne devrait pas s’émousser : « Dois-je maintenir mon prix de vente avec fermeté, quitte à faire une année de plus en attendant une sortie meilleure », « Est-ce que je prends un risque en ne vendant pas, car le nombre massif de départs en retraite va déséquilibrer le marché pour plusieurs années ? », « L’avantage de l’exonération des plus-values pourrait-il être amoindri ou supprimé ? » Comme les acquéreurs, les vendeurs n’ont peut-être plus de temps à perdre… L’après-midi sera dévolu aux premiers pas du jeune installé. Une fois aux commandes, le plus dur reste à faire… Car l’achat d’une pharmacie ne peut être mené à bien sans un véritable projet d’entreprise, sans l’élaboration d’un tableau de bord de gestion. En effet, le pharmacien ne peut plus se permettre de naviguer à vue, sans développer de nouveaux marchés et services, sans politique managériale et sans accompagnement.