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Ouverture du capital : Patrick Martin brise le tabou

Publié le 30 mars 2002
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Prenant la parole devant un public restreint à Avignon le 7 mars, le président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique, Patrick Martin (photo), a plaidé pour l’ouverture du capital officinal aux grossistes.

Ses arguments ? D’une part, les jeunes ont de plus en plus de difficultés à acquérir une officine. D’autre part, la densité officinale lui semble forte, « 1 pour 2 600 habitants contre 1 pour 3 400 en moyenne en Europe », et inégale notamment « entre les centres urbains et leur périphérie ». Pour Patrick Martin, l’intervention d’un opérateur financier extérieur permettrait des regroupements. L’acquéreur trouverait une meilleure rentabilité et le vendeur un meilleur niveau de cession.

Le président de la CSRP estime « qu’il est temps d’aborder l’ouverture du capital officinal sans tabou avec le double souci de la déontologie et de l’efficacité commerciale. Pour cela, le pharmacien devra choisir un partenaire qui connaît bien l’officine, respecte la réglementation […], qui apporte des solutions de réduction des coûts notamment en optimisant sa fonction achat, qui développe toutes les possibilités que procurent les technologies informatiques, qui dispose d’une organisation européenne afin de faire face à la libre circulation ». Il indique que si le choix des officinaux se porte vers les répartiteurs, cela renforcera la distribution « pour rééquilibrer la toute-puissance de l’industrie ». Il rappelle enfin que « là où la loi a autorisé cette ouverture », les répartiteurs ont respecté l’indépendance de leurs confrères et la déontologie.

Cette intervention, pourtant instructive, est passée très inaperçue…

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