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Marseille : Trois pharmaciennes en haut de l’affiche

Publié le 12 avril 2003
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Les pharmaciennes seraient-elles l’avenir du commerce du centre-ville marseillais ? On pourrait le croire. Par une conjonction inédite, elles sont trois à des postes clés pour son développement.

D’abord, il y a Martine Sarran, 58 ans, titulaire durant vingt-deux ans de la pharmacie du Centre-Bourse, élue en décembre présidente d’une fédération de commerçants réunissant 15 associations, 800 commerces, et dotée d’un budget de 460 000 euros. Puis les interlocutrices officielles de la fédération, Mariam Berro (titulaire dans le 15e), membre de la chambre de commerce et d’industrie de Marseille-Provence (CCIMP), chargée d’Animecité, et enfin Solange Biaggi (titulaire dans le 6e), conseillère municipale, déléguée aux relations avec les commerçants, les artisans et les professions libérales.

Même si chacune « oeuvre pour sa paroisse », elles doivent trouver un terrain d’entente. « J’ai l’impression que le statut de pharmacien inspire confiance, glisse Martine Sarran. Les commerçants ont le sentiment que nous sommes au-dessus de la mêlée et que nous ne travaillons pas uniquement pour nous. » En l’occurrence, les trois pharmaciennes vont d’autant plus s’entendre que le budget de Marseille-Centre est alimenté par la mairie, la CCI et les commerçants. Ces négociations ne font pas peur à Martine qui, en douze ans de présidence du GIE des commerçants du Centre-Bourse, a eu l’occasion de peaufiner une « stratégie de petits pas » efficace.

Partie pour trois ans de présidence, elle compte faire entendre sa voix dans la redynamisation du centre-ville. « C’est le plus grand centre commercial de la région. Il faut le gérer comme tel, le faire savoir et donner l’envie aux gens d’y flâner. Il faut donc améliorer la sécurité, la propreté et élargir les heures d’ouverture. Il faut surtout faire remonter les informations de terrain vers les décideurs, à une période critique, celle du début des travaux du tramway. »

Gestionnaire, la pharmacienne négocie avec la ville et la CCIMP pour alléger un budget que les commerçants ne se pressent guère d’alimenter. On l’aura compris, Martine Sarran ne compte pas occuper un poste honorifique. Avec elle, ça risque d’être « mistral gagnant et Marseille en pleine forme » !

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