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Les trois pharmacies l’isloises n’en font plus qu’une

Publié le 3 juillet 2010
Par Marc Pouiol
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Planté dans un secteur très rural à 60 kilomètres au sud-ouest de Toulouse, L’Isle-en-Dodon, un bourg de 2 ? 000 habitants, comptait 3 pharmacies jusqu’au 1er juin dernier. Depuis, il n’en compte plus qu’une seule. « Lorsque je me suis installée, trois pharmacies ne se justifiaient plus, explique Marie-Hélène Martinez, cotitulaire de la Pharmacie Le Gall/Cazamajou/Martinez. Et il est très difficile de revendre. » Deux des quatre titulaires en place voulaient d’ailleurs prendre leur retraite mais ne trouvaient pas repreneur. « Nous avons donc décidé de créer une nouvelle entité juridique qui a racheté les trois fonds de commerce. » Un investissement à parts égales plus tard, le trio a réaménagé le plus grand des locaux. Les clients y retrouvent l’ensemble du personnel des ex-pharmacies (10 personnes), exceptée une adjointe.

Le monopole inquiète la mairie

« C’était la bonne solution. Reste à s’entendre. Mais nous avons la même vision du métier et sommes de la même génération, poursuit Marie-Hélène Martinez. En rationalisant les moyens, en jouant sur les volumes et en proposant une offre plus riche, tout le monde sera gagnant. Les clients ont besoin d’un temps d’adaptation mais ils comprennent l’intérêt de cette démarche. »

La mairie, en revanche, ne voit pas ce regroupement d’un bon œil, invoquant la raréfaction des gardes, le manque de concurrence et l’incidence possible sur les prix. « C’est tout le contraire, se défend Marie-Hélène Martinez. Nos coûts seront réduits et nos prix plus attractifs. »

La nouvelle officine, située à 16 kilomètres du premier confrère, envisage l’avenir avec sérénité. Elle craint cependant la disparition progressive des médecins du village.

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