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Les prix des officines ne devraient pas fléchir en 2008
Un marché toujours soutenu, mais plus sélectif, au profit des pharmacies les plus importantes. Tel est le tableau du marché des transactions dressé par KPMG pour l’année 2008.
Les enquêtes sur l’évolution des prix des officines nous étonneront toujours ! Celle menée par KPMG-Réseau santé dans le cadre de son étude « Perspectives 2008 » ne faillit pas à la règle. Alors que les statistiques 2007 d’Interfimo viennent juste de tomber, indiquant contre toute attente que les prix ont grimpé en moyenne de un point sur l’année écoulée (le prix moyen en 2007 était de 91 % du CA TTC, selon Interfimo), les prévisions de KPMG restent dans la même lignée. Les prix ne devraient en effet pas fléchir en 2008. C’est du moins le point de vue partagé par tout le monde, pharmaciens, banquiers, cabinets de transactions et répartiteurs.
Les « belles » officines toujours aussi recherchées
Dans le détail, un peu moins d’un officinal sur deux (45 %) est convaincu du maintien des prix au niveau actuel. Les banquiers sont encore plus nombreux à le penser (48 %), contre 35 % pour les intermédiaires. La dispersion des réponses est beaucoup plus forte selon la taille. Elle traduit clairement l’existence d’un marché à trois vitesses. Au-dessus de 1,5 MÛ, les prix devraient augmenter pour 43 % des banquiers et 47 % des cabinets. Depuis plusieurs années, l’acquisition en SEL porte majoritairement sur les belles officines, il y en a donc moins aujourd’hui sur le marché à acquérir mais elles restent toujours aussi recherchées.
Globalement, les pharmacies de CA compris entre 800 kÛ et 1,5 MÛ verraient leurs prix maintenus en 2008. Les banquiers sont les plus nombreux à le penser (83 %), devant les pharmaciens (64 %) et les cabinets de transactions (47 %). En dessous de 800 kÛ, les prix devraient encore baisser pour 83 % des banquiers et 84 % des intermédiaires.
« Ces résultats montrent que les tendances du marché constatées depuis deux à trois ans sont intégrées par tous », observe Patrick Bordas, responsable national du réseau santé de KPMG.
Bruxelles comme variable d’ajustement
Le maintien de la tension sur les prix de cession va donc avoir des conséquences sur les montages juridiques et financiers des acquéreurs. Les acquisitions en SEL devraient encore être légion cette année. « L’une des raisons au recours massif aux SEL, c’est l’impôt sur les sociétés car il permet de maintenir le résultat en limitant le poids des prélèvements obligatoires », explique Patrick Bordas. Ainsi, sans un montage en SEL, certains dossiers de financement ne passeraient pas auprès des banquiers.
La perspective du maintien des prix peut aussi faire réfléchir les vendeurs sur la meilleure stratégie pour 2008. Par exemple, la revente du fonds à une SEL (« vente à soi-même »), société qui ouvrira ensuite son capital à un jeune diplômé associé à hauteur au minimum de 5 % des parts, peut avoir du bon sens sur le plan patrimonial.
« En transformant un actif professionnel en bien privé, le pharmacien titulaire se délivre d’un aléa qui pèse sur la valeur future de son bien », explique Patrick Bordas. Une façon de se mettre à l’abri d’une rupture de tendance du marché à la suite d’événements nouveaux et perturbateurs. Lesquels pourraient, par exemple, venir d’une certaine commune de Belgique…
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