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Les conseils avisés d’une jeune primo-installée
Sabine Grandjean inaugure le premier volet d’une série d’articles consacrée à l’installation. A 34 ans, après avoir été adjointe à quatre reprises, elle est enfin titulaire. Elle nous raconte comment elle a procédé avec quelques conseils à la clé.
Sabine Grandjean aurait préféré racheter l’officine dans laquelle elle était adjointe. Mais elle se l’est fait souffler sous le nez. « Finalement, c’est un intermédiaire qui l’a obtenue pour ses clients. » L’officine qu’elle recherchait devait se situer près de son domicile et être d’un coût abordable. La perle rare sera finalement dénichée via Internet. « Mon mari a tout simplement tapé « vente pharmacies » sur un moteur de recherche », explique Sabine Grandjean. Il ne lui restait plus qu’à passer par le cabinet de transactions qui avait mis l’affaire en ligne.
Le premier contact avec l’officine de Mandeure, une ville de 5 000 habitants du Doubs, Sabine s’en souvient encore. « Avec mon mari, nous avons surtout regardé l’emplacement, le contexte médical, l’état des locaux, l’informatique et, le potentiel de développement. » Mandeure comptait trois officines, quatre généralistes, un kinésithérapeute, quatre infirmiers et trois chirurgiens-dentistes. Ce qui laissait augurer des possibilités de développement…
« Il y a aussi l’importance du bilan », ajoute la néotitulaire. Ses parents, comptables, l’aideront à mettre le pied à l’étrier. « Outre l’analyse des comptes qui m’a permis de m’assurer que l’affaire était saine, ils m’apportent aussi de précieux conseils pour démarrer l’activité sans faire d’erreur de gestion. »
Ecouter les conseils des confrères
Côté financement, quatre banques sont contactées. « C’est un moment stressant, se souvient Sabine. Et encore, j’avais la chance d’être la seule sur l’affaire. J’étais tellement contente d’avoir le prêt que je n’ai pas cherché à négocier plus avant avec la banque qui me l’a accordé. » L’essentiel pour elle c’est d’abord de pouvoir prendre possession des lieux. Sabine recommande de faire confiance aux conseils prodigués par des confrères plus expérimentés : « Veiller à la trésorerie, ne pas acheter trop de stocks et être économe lors des achats avec les laboratoires. »
Cinq mois seulement se sont écoulés entre sa première visite et son installation. Prudente, Sabine Grandjean sait qu’elle devra manoeuvrer en tenant compte des indicateurs économiques de l’officine. « Lors de la reprise, l’officine comptait trois préparateurs à temps partiel et une femme de ménage. Mon budget prévisionnel m’oblige à licencier deux préparateurs. Une décision difficile mais nécessaire », assume-t-elle. Elle compte aussi sur son propre dynamisme pour développer l’activité. « Certains rayons comme le MAD ou l’orthopédie étaient quasiment absents. J’ai déjà commencé à les mettre en avant par le biais de vitrines et en informant les clients au comptoir. Je pense que ce sont des rayons qui marcheront bien », espère-t-elle.
Les conseils de Sabine
– Prendre son temps lors de la négociation avec les banques. Etre vigilant sur ce que disent les agences de transaction et les vendeurs : se fier d’abord aux indicateurs objectifs comme l’emplacement, le contexte médical et les bilans financiers. S’entourer de spécialistes pour les aspects financiers et la gestion, compétences nécessaires au titulaire mais qui s’acquièrent peu à peu !
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