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La profession a besoin de sa jeunesse
En se ralentissant, les installations des jeunes diplômés risquent de gripper de manière inquiétante le marché de la transaction. D’autant que, selon l’enquête démographique annuelle de l’Ordre, ils sont plutôt casaniers.
Signe de désaffection pour l’accès à la propriété, la section A de l’ordre des pharmaciens n’a enregistré que 62 primo-inscrits en 2011. En revanche, les adjoints devenus titulaires l’an dernier sont plus nombreux (845). Parmi eux, plus de la moitié ont moins de 36 ans. Si l’on considère maintenant l’ensemble des premières installations, 83 % des nouveaux titulaires ont également moins de 36 ans (contre 87 % en 2010). Face au défi démographique qui attend la profession, la situation devient préoccupante pour les futurs cédants. En particulier pour ceux installés dans les zones à faible densité médicale, où la valeur des fonds baisse sans pour autant faire affluer les acquéreurs.
Le lieu d’installation dicté par les prix du marché
Les dernières statistiques de l’Ordre montrent une faible mobilité territoriale des pharmaciens. Près de 70 % exercent dans la région où ils ont obtenu leur diplôme. Cette inertie est fortement marquée dans les grandes métropoles régionales (Ile-de-France, Rhône-Alpes…) et beaucoup moins dans des régions telles que le Limousin ou Poitou-Charentes, où près de la moitié des jeunes diplômés ont choisi d’exercer dans une autre région que celle où ils ont achevé leurs études. Une note d’espoir toutefois : les nouveaux titulaires ne désertent pas les zones rurales. En outre, la géographie de l’installation des jeunes titulaires est toujours dictée par les prix du marché. Ceux âgés de moins de 40 ans sont davantage tentés par l’installation dans la moitié nord de la France, attractive pour les premières installations. A l’inverse, le Sud-Ouest, la Corse, le Centre et l’Ile-de-France font beaucoup moins recette et se caractérisent par une moyenne d’âge élevée des titulaires.
Pas de holdings sans décret d’application
D’autres tendances se confirment comme l’exercice en groupe : 56 % des titulaires sont en association, le nombre de SEL ayant encore fortement grimpé l’an dernier (6 589 recensées au 1er janvier 2012). Les prises de participation en capital dans les SEL ont le vent en poupe : le nombre de pharmaciens en SEL possédant au moins une participation dans une autre SEL est passé de 2 327 en 2010 à 2 503 en 2011.
Dans ce contexte, la création des holdings pourrait être la solution pour faciliter la transmission intergénérationnelle. Un arrêt du Conseil d’Etat du 28 mars 2012 impose au gouvernement de sortir le décret dans un délai de six mois, soit au plus tard le 28 septembre 2012 (voir Le Moniteur n° 2938). L’Ordre ne partage pas l’avis de certains avocats selon lesquels, passée cette date limite et en l’absence de décret, la création de SPF-PL serait possible. « La publication d’un décret est nécessaire pour connaître les modalités d’inscription des SPF-PL à la section de l’Ordre, maintient Jean-Charles Rochard, secrétaire général du Conseil national de l’Ordre. Le décret doit préciser également la répartition des parts en capital et des pouvoirs, autrement dit les critères permettant de contrôler le respect de l’indépendance professionnelle du pharmacien. »
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