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La pharmacie reste un bon placement
Même si les hypothèses ne semblent pas optimistes sur la valeur des fonds de pharmacie, l’officine, lorsqu’elle est correctement gérée, demeure un excellent investissement de long terme. Démonstration, exemples à l’appui.
Les experts comptables de CGP s’étonnent aujourd’hui de la peur qui étreint les pharmaciens. Les primo-accédants sont moins nombreux, les acquisitions et les cessions se font plus rares sans perspectives de croissance d’activité. Le recul du nombre des officines est un mouvement amorcé depuis plusieurs années (103 fermetures en 2012, 500 sur les 5 dernières années). D’autres pharmacies sont encore vouées à disparaître et la question est de savoir lesquelles figent, sans réponses claires, le marché des transactions. La désaffection des jeunes pour la profession se mesure par l’évaporation des nouveaux diplômés, qui est de 25 % en 2012. Une situation aggravée par le départ de jeunes pharmaciens après 1, 2 ou 3 ans d’inscription à l’Ordre.
Un certain nombre de facteurs (décroissance du CA, difficulté pour obtenir un accord de financement de la part de banques de plus en plus regardantes…) font baisser les prix. Que vaudront alors les pharmacies dans 5, 10 ou 15 ans ? Le risque d’avoir des valeurs de marché inférieures aux valeurs de reprise sera de plus en plus présent. Cependant, la baisse inévitable du prix des fonds n’altérera en rien l’intérêt capitalistique de l’investissement.
Un rendement supérieur à l’assurance-vie
Avant de tourner le dos à l’installation, le pharmacien doit se poser la question du retour sur investissement de son nouvel outil de travail. Fiducial Expertise milite pour s’installer suffisamment tôt. « Certes, il s’agit de s’endetter tôt et souvent lourdement, mais si tout se passe bien, cette précocité permet de régler les dernières échéances de l’emprunt quand on est encore jeune, ce qui préserve des possibilités de réemploi. » Fiducial donne ainsi l’exemple d’un pharmacien qui achète en 2014 une officine qui vaut 1 M€. Il finance sur fonds propres les frais d’installation et le stock et emprunte 1 M€ sur 12 ans au taux de 3,5 % l’an (assurances incluses). Au bout de 5 ans, il aura déjà capitalisé 364 K€.
De son côté, Joffrey Blondel, directeur gestion officinale de CERP Rouen (groupe Astéra), montre qu’une pharmacie bien gérée reste un placement très intéressant, même si les prix baissent. Par exemple, un pharmacien fait l’acquisition en 2014 d’une officine pour 1,2 M€ (80 % de 1,5 M€ de CA HT) avec un apport de 200 K€. En 2026, avec la baisse continuelle des prix des fonds et du chiffre d’affaires, il pourrait, en prenant une hypothèse pessimiste, revendre son officine pour 845 K€ (65 % de 1,3 M€ CA HT). La moins-value réalisée est de 355 K€.
Mais, pendant ces 12 ans, en remboursant l’emprunt, il a capitalisé 645 K€ pour une mise de départ de 200 K€, soit un rendement net capitalisé de 12,8 % par an, hors rémunération du titulaire.
Si en tant qu’investisseur, il avait choisi de placer ses 200 K€ en assurance vie à 3,5 % par an, il aurait obtenu un gain brut de 103 K€ sur 12 ans et récupéré 303 K€, au lieu des 845 K€, malgré la moins-value. Ceci est dû à l’effet levier de l’emprunt.
Le revenu du capital reste donc attractif. « Suite à la baisse de chiffre d’affaires et compte tenu des tensions sur la trésorerie, le titulaire devra probablement procéder à des ajustements sur ses frais de personnel », met en garde Joffrey Blondel.
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