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Franck Vignaud Directeur du Laboratoire de l’Immobilier

Publié le 1 juillet 2016
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Pharmacien Manager. En quoi le dispositif Pinel vise-t-il les pharmaciens ?

Franck Vignaud. Comme toutes les professions médicales, les pharmaciens sont particulièrement ciblés par les vendeurs de défiscalisation. Ils leur font miroiter des économies d’impôts, en leur promettant que l’opération s’auto-financera avec le loyer du locataire et le gain fiscal, ce qui est faux. Ceux qui sont démarchés doivent envisager cet investissement comme un pur achat immobilier, pour lequel il faut réfléchir en terme de rendement locatif et pas comme une occasion d’économiser de l’impôt.

P.M. A quoi faire attention avant d’investir en Pinel ?

F.V. Dans l’immobilier, il faut toujours suivre la même règle et privilégier le meilleur emplacement. Le nouveau zonage Pinel a été perverti, et des villes de zones B2 ont été agréées alors que l’offre locative y est déjà abondante, il faut les éviter. Il est aussi peu rentable d’investir en zone Abis, car les prix sont très élevés et les loyers largement inférieurs à ceux du marché. Je conseille donc plutôt de choisir une ville en zone A ou B1.

P.M. Toutes les villes se valent-elles dans ces deux zones ?

F.V. Pas du tout ! Il faut toujours faire une étude approfondie de la demande locative dans la ville, mais aussi dans le quartier où l’on investit en vérifiant, notamment, le niveau des loyers pratiqués sur le marché. Il faut aussi surveiller les prix, très variables d’un programme à l’autre, parfois sans réelle justification. Enfin il faut savoir que la rentabilité moyenne d’un Pinel est de 3,7 % brut, avant avantage fiscal. Une opération qui promet nettement plus n’existe pas.

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