Fonds d’investissement : quel intérêt pour les groupements de pharmacies ?

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Fonds d’investissement : quel intérêt pour les groupements de pharmacies ?

Publié le 6 février 2024
Par Magali Clausener
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Alors que la financiarisation de la santé inquiète les pharmaciens, Emmanuel Schoffler, CEO chez Healthy Group, et Laurent Keiser, président d’Aprium Pharmacie, font le point sur le rôle de leurs actionnaires et leur aide aux primo-accédants.

Healthy Group, la maison mère de l’enseigne Aprium Pharmacie (475 officines à plus de 1,6 M€ de chiffre d’affaires), s’apprête à accueillir à son capital Ardian, BPI France et MACSF. Pour autant, peut-on considérer que la présence de fonds d’investissement présents dans le capital d’un groupement relève de la financiarisation du secteur de la pharmacie ? Non, pour Emmanuel Schoffler, CEO chez Healthy Group : « Les bailleurs de fonds vont nous permettre un développement plus rapide dans les cinq à six ans à venir en matière de services, de logistique, de digital, etc. Une telle stratégie nécessite des ressources et les seules cotisations des adhérents ne suffisent pas », explique-t-il. « Un fonds d’investissement comme Ardian a choisi Aprium pour ses réalisations afin d’accompagner les pharmaciens  du groupement dans les années à venir. Ardian n’a pas vocation à entrer dans le capital des pharmacies », poursuit Emmanuel Schoffler. Aprium a, par le passé, expérimenté l’investissement dans quelques officines via des obligations convertibles. « Nous avons décidé de cesser ces investissements depuis près de quatre ans, et nous accompagnons les pharmaciens dans le rachat de leurs obligations à leur rythme. Nous pensons que, pour Aprium, avoir la double casquette d’investisseur et d’accompagnant opérationnel n’est pas le meilleur choix. Nous menons une stratégie d’enseigne et de marque avant tout, et non d’investisseur à une échelle industrielle », précise le CEO. En mars, lorsque l’acquisition d’Aprium par Ardian, BPI France et la MACSF sera bouclée, Aprium donnera également la possibilité aux titulaires adhérents d’entrer au capital. Quid des primo-accédants ? « Nous avons, depuis des années, développé une communauté de pharmaciens avec nos administrateurs en région, un réseau qui favorise l’installation des primo-accédants. Nous connaissons les bonnes pratiques et les pièges à éviter. Nous pouvons, par exemple, les mettre en lien avec des conseils juridiques ou des experts métier. Enfin, la formation des futurs titulaires et le mentoring [relation interpersonnelle d’aide et d’apprentisssage, NdlR] permettent aux nouveaux titulaires de mettre le pied plus vite à l’étrier », détaille Laurent Keiser, président d’Aprium Pharmacie.

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