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… du déblocage de fonds pour sécuriser les officines

Publié le 13 octobre 2001
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Ma pharmacie ne se situe pas en zone franche urbaine mais j’en suis un observateur averti. La commune en a créé de façon arbitraire pour ramener l’activité dans certaines zones sensibles. Au bout du compte, cela n’a pas attiré d’entreprises extérieures mais a provoqué le transfert dans ces lieux de certains prescripteurs de mon quartier. Le gouvernement est allé un peu trop vite en besogne et aurait mieux fait d’entrevoir un projet plus global pour la commune. Les nouvelles mesures annoncées par Lionel Jospin en faveur des quartiers difficiles ne sont qu’un saupoudrage conçu à des fins électoralistes et ne traitent pas le fond du problème.

Alain Delvil, Vaulx-en-Velin (69)

Le gouvernement tient un joli discours en période préélectorale. Je suis à peu près sûre que les officinaux ne verront jamais la couleur des fonds promis. Les professionnels de santé libéraux ne font pas partie des catégories de gens que l’Etat a l’habitude d’aider financièrement. Ou alors, pour prétendre à un financement, il faudra passer par un nombre impressionnant d’étapes administratives ou remplir des conditions difficilement acceptables. Ou bien encore, la mairie nous imposera, par exemple, pour l’installation d’un rideau de fer, de l’acheter uniquement auprès d’un fournisseur agréé par l’Etat. Autre raison d’être sceptique : je suis installée en zone franche urbaine, et lorsque j’ai sollicité des aides à l’emploi, on m’a répondu que je n’avais pas le droit de cumuler les exonérations.

Florence Gros, Vaulx-en-Velin (69)

Depuis plus d’une dizaine d’années, les pharmacies de la Seine-Saint-Denis sont confrontées de près aux problèmes d’agressions et d’insécurité, notamment pendant les heures de garde. Les confrères ont encore tous en mémoire le décès de notre consoeur d’Epinay-sur-Seine. Les instances professionnelles locales ont conduit avec l’administration un certain nombre de travaux pour trouver des solutions, mais jusqu’ici les moyens et ressources mis en oeuvre à l’échelon local ont été insuffisants. On ne peut donc qu’accueillir avec satisfaction la décision du gouvernement de débloquer des fonds complémentaires pour sécuriser les zones à risque. Cette manne constitue cependant la compensation tardive d’une politique mal menée.

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Gérard Boucher, Drancy (93)