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Deux ans de réflexion
Régis Flaux ne s’est pas installé à Locmariaquer (Morbihan) par hasard. Il a mûri son projet durant deux ans avant de concrétiser son rêve d’étudiant. Son parcours peut inspirer les candidats à l’installation.
Durant mes études, je souhaitais exercer une profession libérale et j’ai toujours eu le goût des responsabilités », explique Régis Flaux. Avant de se lancer seul dans l’aventure, il choisit donc d’exercer comme adjoint dans des officines aux typologies très différentes pour, d’une part, se forger une solide expérience et multiplier les situations professionnelles et, d’autre part, déterminer le type d’officine dont il souhaiterait devenir titulaire. « Je m’étais fixé de rester deux ou trois ans dans chacune. J’ai ainsi exercé dans cinq officines différentes, mais je suis resté neuf ans dans la dernière, car je m’y sentais bien. »
En 2007, Régis Flaux décide que le temps de l’installation est venu. Il détermine d’abord précisément la typologie de l’officine idéale. « Je voulais travailler dans un bourg, pas en centre commercial, pour être proche des clients, avec une part de social et une part de médical. La zone géographique était aussi importante car mon épouse est adjointe dans une autre officine. Enfin, le budget était une contrainte aussi. Comme l’apport personnel était minime, il fallait trouver une officine avec une marge de développement importante pour dégager suffisamment de plus-values et rembourser les crédits. »
Ne pas se fixer sur le CA, regarder l’EBE !
Régis Flaux ne néglige aucune piste : son titulaire, les représentants, les grossistes, les agences spécialisées et l’APAB*, dont il est l’un des premiers membres. « J’ai aussi sillonné le périmètre géographique fixé, et lorsqu’une officine me semblait répondre à mes critères, j’appelais les titulaires pour savoir s’ils étaient vendeurs », ajoute-t-il. Si oui, son bilan était alors passé au crible par l’expert-comptable de Régis Flaux. « Une sur deux n’était pratiquement pas viable au regard de mon apport personnel et/ou de son faible potentiel d’évolution, rapporte le néotitulaire. Il faut faire attention de ne pas se fixer sur le CA mais de penser aussi à regarder l’EBE. »
La méthode porte finalement ses fruits. En janvier 2009, lorsque Régis Flaux remarque l’officine de Locmariaquer et appelle les titulaires, ceux-ci lui confient qu’ils viennent tout juste de la mettre en agence. « Nous avons négocié durant environ trois semaines avant de nous entendre sur le prix de vente. » Un délai pour le moins raisonnable. Restait alors à trouver une banque pour le prêt. « Ça n’a pas été le plus facile, concède Régis Flaux. J’avais beau mettre ma maison dans la balance, les banques exigeaient un apport personnel et des liquidités disponibles immédiatement. »
Sur sept banques, seules deux répondront positivement. « Et il m’a fallu faire un prêt familial de 100 000 euros. » Le nouveau titulaire a choisi d’ouvrir début juin, juste avant la saison estivale. « Locmariaquer compte 1 700 habitants à l’année et 10 000 durant les vacances. Commencer en été me permettait de dégager de la trésorerie. »
Même s’il a attendu longtemps pour s’installer, Régis Flaux est aujourd’hui comblé. « Il ne faut jamais se décourager lorsque l’on cherche. On n’obtient pas toujours l’officine au moment voulu, mais, un jour, elle s’impose à vous, signe que le projet est abouti. »
* L’objectif de l’Association des pharmaciens adjoints de Bretagne (http://apab.asso-web.com/) est d’aider les adjoints à s’installer.
Les conseils de Régis
– Prendre son temps, mais ne pas se dire non plus que « ce n’est pas le moment vu la conjoncture économique ». – Bien déterminer le type d’officine que l’on cherche et se focaliser uniquement sur celles qui y correspondent. – Ne négliger aucun contact. Pensez à l’APAB par exemple ! – Se faire aider par un expert-comptable et le convier aux rendez-vous avec les banques. Il saura mieux que vous défendre le projet financier.
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