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Des officines en surnombre
Y a-t-il trop d’officines en France ? D’après une analyse du cabinet Artco, 3 484 officines sont excédentaires en France métropolitaine. Pourtant, le réseau ne devrait pas connaître d’importants mouvements de restructuration.
Entre 2009 et 2011, quelque 202 pharmacies (sur 22 461) ont disparu. Pourtant, dans certaines régions, le nombre de pharmacies est largement excédentaire. Où se situent-elles ? La société Artco, spécialisée dans le regroupement et le transfert d’officines, a calculé, commune par commune, le nombre d’officines en surnombre, c’est-à-dire celles qui ne desservent aucune tranche de population selon le quorum en vigueur. Résultat ? Dans l’Hexagone, 3 484 officines sont en surnombre. Ces pharmacies sont réparties de façon très hétérogène selon les régions. Sans surprise, l’Ile-de-France affiche un chiffre record de 631 officines excédentaires alors qu’en Alsace elles sont seulement 9.
Surdensité dans les grandes villes et les zones rurales
La carte de France des pharmacies excédentaires permet aussi d’évaluer les possibilités réelles de regroupements et de transferts, notamment dans les grandes villes et les communes à forte croissance démographique. Ainsi, 8 337 communes sont pourvues d’au moins une officine et, parmi elles, 1 237 ont des pharmacies en surnombre. « Le taux de surdensité officinale nationale est de 15 %. Un tiers de ces pharmacies en surnombre sont réparties dans les grandes villes de plus de 100 000 habitants, indique Anne Lefebvre, pharmacienne au cabinet Artco. Mais environ 300 communes de moins de 2 500 habitants totalisent plus de 300 officines en surnombre. En Dordogne, par exemple, deux officines approvisionnent une population municipale de 648 habitants. »
Nombre d’habitants en hausse
Cette analyse résulte de l’application du quorum : 2 500 habitants pour la première officine (3 500 habitants en Alsace-Moselle et Guyane), puis une officine par tranche de 3 500 habitants supplémentaires. Bien sûr, dans l’absolu, ces 3 484 officines en surnombre ne sont pas toutes vouées à disparaître, car nombre d’entre elles répondent à un besoin de santé publique. Les fermer ou les transférer serait impossible au motif qu’il y aurait un abandon de clientèle quand bien même l’application du quorum le permettrait. Néanmoins, la concentration du réseau est déjà bien amorcée.
Anne Lefebvre et Serge Veillard, directeur d’Artco, relèvent 76 fermetures en 2009 et 126 en 2010. « Ces 202 fermetures en deux ans résultent plus de rachats d’officines dans des zones de chalandise que de dépôts de bilans », confie Anne Lefebvre.
Mais le réseau officinal semble davantage en phase de viabilisation que de restructuration car le nombre d’habitants par pharmacie augmente régulièrement au fil des ans. « Ce nombre était de 2 734 en 2009, de 2 760 en 2010 et de 2 791 au 1er janvier 2011. Après un rapide calcul prospectif, il apparaît qu’avec une trentaine d’habitants de plus par pharmacie et par an, le seuil national des 3 000 habitants par pharmacie pourrait être franchi dans sept ans. »
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