Des officinaux font le pari d’une maison de santé

Le quartier est en zone urbaine sensible, zone franche, zone prioritaire pour la rénovation urbaine… Bref, plutôt défavorisé. Mais c’est finalement ce qui nous a aidés dans notre projet », souligne François Miquey, titulaire dans le quartier de Fontbarlettes à Valence. En 2012, le départ en retraite imminent de plusieurs généralistes du secteur, l’enveloppe nationale obtenue par la ville pour financer un projet de réurbanisation et sa volonté de créer une maison de santé réunissent autour d’une même table les professionnels de santé du quartier. « Pour vraiment faire avancer les choses, nous devions porter le projet nous-mêmes. Nous nous sommes donc associés avec l’autre pharmacie du quartier, nous avons vendu celle que nous possédions avec mon épouse depuis plus de 10 ans et investi ce capital dans une SCI pour que la maison de santé puisse voir le jour », raconte François Miquey.

Plus de deux ans de démarches sont nécessaires, mais les bonnes volontés se coordonnent, la municipalité offre le terrain, la région débloque une enveloppe et en septembre dernier, enfin, c’est l’ouverture.

Un esprit d’équipe à garder

Sur 1 500 m², la maison regroupe 3 généralistes, 4 kinés, des infirmiers, une entreprise d’aide à domicile, l’accueil de la Sécurité sociale et, bien sûr, une grande officine où a même été embauchée une opticienne. « Malgré les emplois du temps débordés de chacun, nous voulons garder l’esprit d’équipe du début pour que cette maison soit vraiment dévolue à la santé et à la prévention », poursuit François Miquey. En témoignent les cafés santé organisés par les infirmières un matin par semaine autour de thématiques comme le cancer du sein ou les MST qui remportent un succès inattendu. Ne reste plus qu’à convaincre un podologue et un orthophoniste de rejoindre l’équipe, qui compte aussi attirer des stagiaires. Tout est en effet prévu, la maison comporte un studio pour les loger sur place.