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Création annulée par l’Ordre et le syndicat au Bosc

Publié le 8 décembre 2007
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La préfecture de l’Hérault a accordé le 12 juillet dernier une licence d’exploitation pour l’ouverture d’une officine au Bosc, au lieu-dit de Sallèles. Or la commune, constituée de onze hameaux, n’atteint pas 1 000 habitants (739 au recensement de 1999). Cette décision a été cassée début novembre après les recours déposés dès cet été auprès du tribunal administratif par l’Ordre régional, et au ministère de la Santé par la chambre syndicale des pharmaciens de l’Hérault. « Il n’y a pas d’exception dans la loi. A l’heure où l’on parle de relever les quotas, ouvrir une pharmacie dans une commune de 700 habitants est une aberration », estime Frédéric Abecassis, président du syndicat.

« Viabilité économique plus qu’incertaine »

Le jugement ayant conclu à l’« inexacte appréciation des textes actuellement en vigueur » faite par le préfet, la création n’aura pas lieu. Pour le syndicat des pharmaciens, cette annulation était une question de principe : « Nous sommes dans un département qui a dépassé son quota. Le cas aurait pu faire jurisprudence, en outre la viabilité de l’entreprise était plus qu’incertaine. »

Daniel Guibal, maire du Bosc estime capital ce service à une population rurale. « Le pharmacien qui a prévu de s’installer propose une démarche accompagnatrice en offrant des services telle la livraison à domicile. Pour une commune comme la nôtre, c’est plus qu’appréciable. » Le syndicat et l’Ordre n’ont pas retenu l’argument : « Avec dix pharmacies dans un rayon de 10 à 20 km au maximum, les habitants des villages concernés en sont à moins d’un quart d’heure. » Des populations par ailleurs déjà comptabilisées dans le quota des autres communes.

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