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© Planche à billets - Pixabay
Covid-19 et report des prêts : la mauvaise surprise des banques
Au début de la crise sanitaire, les banques se sont engagées à reporter jusqu’à 6 mois le remboursement de crédits des entreprises, sans frais, formalités et intérêt.
Installée près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), Noémie Bonneaud, a sollicité l’aide proposée par sa banque, le Crédit Mutuel. Maintenant que la reprise d’activité est en cours, elle apprend de son conseiller que les échéances d’emprunt reportées seront exigibles dans 4 mois. Méprise ou surprise ? Toujours est-il que sa banque lui précise que si les échéances prorogées ne sont pas régularisées début septembre, elle lui proposera soit la globalisation des échéances sans augmentation de durée, soit un report à la fin du prêt. Noémie Bonneau doit maintenant attendre fin juin pour connaître les conditions de report…
Client également du Crédit Mutuel, un titulaire en Rhône-Alpes, dans la même situation, se voit, lui, proposer 4 options de règlement des échéances non payées :
– soit en septembre/octobre, sans frais sans intérêts ;
– soit avant par remboursement à sa convenance et à son rythme, sans frais sans intérêts ;
– soit en les intégrant dans le prêt en cours et en conservant la durée ;
– soit en rallongeant la durée des prêts du nombre d’échéances reportées.
« La solution la plus arrangeante (la dernière, NdlR) est aussi la plus coûteuse », s’indigne-ce pharmacien. Lui aussi attend le chiffrage du coût de l’étalement de son prêt.
Cette gestion des reports d’échéances n’est pas propre au Crédit Mutuel, toutes les banques procèdent ainsi, comme le confirme Jérôme Capon, directeur du réseau d’Interfimo : « Si la banque porte le risque financier 6 mois de plus, elle doit le tarifer. » Même sans report et sans intérêt (en plus de l’intérêt normal du prêt s’entend), le décalage d’un semestre entraîne mécaniquement un coût lié aux intérêts supplémentaires. Il n’y a donc rien de surprenant dans ce qui arrive à ces confrères. Emprunteur averti…
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