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Publié le 1 décembre 2007
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PHILIPPE JOYON, Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine)

La pression européenne trop forte va nous contraindre à négocier une ouverture du capital à des non-pharmaciens. Ce n’est pas une bonne chose car l’indépendance risque de ne pas être préservée. Autant l’ouverture du capital se comprend pour les laboratoires d’analyses qui font ainsi des économies d’échelle, autant la mainmise de répartiteurs sur le capital des officines ne sera pas une source d’économies. En Norvège, 97 % des officines sont détenues par trois grossistes. On aurait pu croire que cela fasse baisser les prix et crée des économies de gestion. En définitive, les prix des médicaments sont maintenant plus élevés.

MICHEL VINCENT, Vigy (Moselle)

L’aspect financier n’est pas à mettre de côté. Un pharmacien sur le départ peut être tenté de céder sa pharmacie à un grossiste dans l’espoir de la vendre plus cher. Chacun voit son intérêt. Les aspects médicaux et scientifiques de l’exercice animent pour l’instant les jeunes qui s’installent, mais, dans quelques années, rien ne dit qu’ils ne mettront pas sous silence les principes qu’ils ont défendus au cours de leur vie professionnelle. On parle d’ouvrir le capital à 25 %. C’est un moindre mal. Mais, en l’acceptant, la profession met le doigt dans l’engrenage. Après, ce sera 35 % et plus…

NOËLLE DAVOUST, Rennes (Ille-et-Vilaine)

Sur le plan éthique, l’ouverture du capital à des non-pharmaciens me déplaît fortement. Malheureusement, dans les périodes difficiles, l’intérêt économique prévaut toujours. Si la viabilité de mon entreprise est menacée parce que, seule, je ne peux plus résister à la concurrence, et si cela doit me redonner de la compétitivité, j’ouvrirai le capital contrainte et forcée. On ne peut pas toujours être à contre-courant des évolutions. En ouvrant le capital à un répartiteur ou à un groupement, on reste dans la filière du médicament. En revanche, je suis opposée à l’entrée d’un investisseur financier extérieur à cette filière.

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