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BUSSY-SAINT-GEORGES : Créations à polémique

Publié le 8 mars 2003
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Après l’Hérault (voir Le Moniteur n° 2479), c’est en Seine-et-Marne que la loi de répartition montre ses limites. A Bussy-Saint-Georges, la création de deux officines (les arrêtés devaient paraître avant le 8 mars) et bientôt d’une troisième, toutes à côté de la gare, font bondir Georges Huron, l’un des deux confrères déjà installés à proximité du RER : « Le syndicat, l’Ordre, le maire ont pourtant donné des avis négatifs à la préfecture car la zone pavillonnaire du Génitoy nord reste, elle, isolée à deux kilomètres de l’officine la plus proche. » La préfecture dit ne se soucier que du quorum et de la conformité des locaux tandis que la DDASS justifie les emplacements par l’existence de locaux commerciaux libres à ce seul endroit. « Il y en a aussi dans le vieux bourg mais ils n’intéressent personne. Le maire m’a dit qu’il y en a en construction dans la zone pavillonnaire. La DDASS rétorque que ces arrivants feront un transfert », poursuit, las, Georges Huron qui estime que la zone de la gare n’est pas viable économiquement pour tous.

Le syndicat craint que ce type de décision, ne tenant pas compte d’une bonne répartition dans la commune, fasse jurisprudence. « Ces problèmes sont récurrents car la loi n’a pas repris le principe d’abandon de clientèle, regrette Annie Roux, chargée du dossier au syndicat. Or une installation doit respecter une bonne desserte des populations résidentes, pas de celles qui circulent. » Reste que le préfet a respecté la loi, à défaut de respecter son esprit. Certes elle lui laisse la possibilité d’imposer une distance minimale entre deux officines, de déterminer des secteurs prioritaires pour l’installation, mais rien ne l’y oblige.

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