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Auvergne-Rhône-Alpes : les deux visages d’une région

Publié le 19 septembre 2020
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A l’arrêt pendant deux mois, le marché a repris comme si de rien n’était. A Lyon (Rhône), le rapport de l’offre et de la demande, très favorable aux vendeurs, ne change pas. La mutation des quartiers en rénovation suit son cours (Confluence, Gerland, etc.), attisant l’appétence des acquéreurs mais aussi les convoitises de transfert. « Les programmes immobiliers sur le 7e arrondissement ne vont faire qu’accentuer la demande », précise Matthieu Riberry, du cabinet Riberry Conseil. Dans le cœur de la ville, où les pavillons d’enseignes de grandes pharmacies « low cost » continuent à se hisser dans le ciel lyonnais, la demande est forcément moins forte.

A Annecy (Haute-Savoie), une des deux villes les plus chères de France avec Lyon, le marché de l’immobilier déteint sur celui des pharmacies. « Le marché, très actif dans les deux départements de Savoie, se concentre de plus en plus dans l’agglomération d’Annecy, dans un rayon de 20 km », indique-t-il. L’engouement pour ce secteur réputé pour son pouvoir d’achat, sa qualité de vie et ses axes routiers ne se dément pas. Depuis deux ou trois ans, les prix de belles pharmacies s’affichent entre 90 et 100 % du CA HT.

En Auvergne, où les fonds sont moins valorisés qu’en Rhône-Alpes, les produits rares partent quand même à bon prix. Plus dans le Puy-de-Dôme qu’ailleurs. « Une pharmacie de bonne taille, seule au pays avec un bel environnement médical, s’est négociée au-dessus de 90 % du CA HT et, dans l’Allier, dans une commune qui compte une dizaine d’officines, l’une d’elles a été cédée avec les murs à 80 % », rapporte Cyrille Agot, de Planète Officine.

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