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Allez-vous acheter une officine en 2012 ?

Publié le 19 novembre 2011
Par Francois Pouzaud
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Annie Hunout, Le Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne)

Je suis assez surprise des résultats de ce sondage et du taux de 21 % d’intentions d’achat en 2012. Il circule beaucoup d’informations contradictoires sur l’état du marché. En l’absence de certitudes sur l’économie, les titulaires n’ont pas envie de changer d’officine – c’est mon cas –, les jeunes n’ont pas les moyens de s’installer et ceux qui vendent sous liquidation judiciaire n’ont peut-être pas envie ou les moyens de se réinstaller. Enfin, l’attentisme serait logique car la modification du mode de rémunération risque de plomber le marché. Et pour avoir de nouveaux repères et de la lisibilité sur la valeur des fonds, il faudra attendre d’avoir trois bilans d’exercice.

Anne Sauteron, Thyez (Haute-Savoie)

Si j’ai l’opportunité d’acquérir une autre officine en plus de celle que j’exploite, je la saisirai. Je n’ai pas de raison de céder pour l’instant une affaire qui tourne bien. Les conditions d’exercice poussent à investir et à se regrouper à plusieurs dans des structures type SEL pour gagner en compétitivité et pouvoir mieux se défendre contre la concurrence. Les enjeux professionnels de demain poussent également dans le même sens. Les départs en retraite vont s’accélérer, certains pensent que le régime d’exonération des plus-values de cession ne sera pas éternel.

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Le marché en 2012 devrait donc être actif.

Julie Vuillermet, Coudekerque-Branche (Nord)

Je n’envisage pas d’acquisition dans l’immédiat. Le pourcentage relativement élevé de votre sondage sur les intentions d’achat est révélateur de la vision des jeunes installés qui n’ont pas trop le choix. Car pour rester compétitif sur le marché, il faudra avoir plusieurs points de vente. Avec les SEL, les pharmaciens envisagent plus facilement l’acquisition. C’est aussi une réponse à la morosité actuelle qui témoigne de la volonté d’anticiper la sortie du décret sur les SPF-PL.

Les holdings vont en effet contribuer à financer la reconfiguration du réseau et le développement des nouvelles missions du pharmacien.