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Journée mondiale du recyclage : « Le pharmacien a une mission de protection sanitaire et environnementale »
Tous les 18 mars, depuis trois ans, c’est la journée mondiale du recyclage ! L’occasion pour Thierry Moreau Defarges, président de Cyclamed, de rappeler que « depuis toujours le pharmacien a une mission de protection sanitaire et environnementale, qui s’inscrit dans un enjeu de santé publique de lutte contre le gaspillage et la pollution ». Grâce à de nombreuses actions de communication et de sensibilisation (spot TV, sponsoring, conseils pour trier son armoire à pharmacie, expos…) menées par l’éco-organisme, 8 Français sur 10 (78 %) déclarent aujourd’hui rapporter leurs médicaments non utilisés (MNU) ou périmés en pharmacie (dont 57 % de manière systématique). En 2019, la collecte de MNU a représenté 10 675 tonnes. Et si ce chiffre est en recul, c’est parce que les volumes de médicaments dispensés ont baissé.
Un geste écologique et solidaire
Lancé l’été dernier, le programme de Terracycle mené avec L’Oréal France pour le recyclage des emballages cosmétiques (produits de maquillage, pots, tubes, déos, emballages en plastique…) de toutes marques – a lui aussi trouvé sa place en pharmacie. « Nous sommes désormais partenaires d’une cinquantaine de pharmacies, qui proposent des boîtes de collecte », explique Apolline Sabaté, « public relations executive » de TerraCycle Europe. En plus d’une démarche écologique, cette initiative a une visée solidaire : pour chaque envoi de plus de 500 grammes (soit environ 20 produits), les collecteurs sont récompensés en points convertibles eux-mêmes en dons au profit d’une association de leur choix.
Le recyclage des dispositifs médicaux complexes est obligatoire
L’éco-organisme Dastri, en charge de la collecte et du traitement des déchets de soins à risques infectieux des patients en auto-traitement et des utilisateurs d’autotests de diagnostic, a constaté que les pharmaciens ont été plus nombreux cette année à proposer des boîtes à aiguilles Dastri à leurs patients concernés (64 %, soit + 2 % vs 2019). Une première depuis 2017 ! Le dispositif concerne désormais près de 18 000 pharmacies en France. Pour Laurence Bouret, déléguée générale, l’enjeu est désormais de « sensibiliser les pharmaciens au recyclage des dispositifs médicaux complexes (capteur de glycémie et pompe patch à insuline), qui associent perforant, composant électronique et piles ». Depuis le 1er janvier 2021, la loi rend obligatoire la collecte et le traitement de ces DM usagés. 84 % des pharmaciens l’ignorent encore.
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