Gestion des Dasri : une opportunité de service écoresponsable pour les officines

Piles, cartes de circuits imprimés, métaux et plastiques sont les quatre constituants des déchets d’activités de soins à risques infectieux avec électronique (e-Dasri) dont Dastri est en charge de la collecte et du recyclage depuis décembre 2021. Dans son rapport d’activité pour l’année 2022, l’éco-organisme tire un premier bilan de cette nouvelle collecte, mise en place il y a un an. Elle s’est traduite par la mise à disposition des officines de nouvelles boîtes de couleur violette.

« En neuf mois, 95 000 boîtes violettes ont été distribuées dans plus de 11 600 pharmacies, soit 56 % du réseau officinal équipé », rapporte Dastri. Les constituants des e-Dasri doivent être acheminés vers l’unité de séparation du Dastri Lab avant leur recyclage. Ce site de recherche et développement implanté dans le Doubs doit ouvrir ses portes en juin. Il y sera également expérimenté un dispositif de collecte permettant le réemploi des boîtes à aiguilles en plastique jaune aujourd’hui à usage unique. « Cette opération pourrait avoir un impact environnemental direct par la diminution du nombre de boîtes à produire et à distribuer, la réduction des émissions de gaz à effet de serre afférentes. Elle serait également bénéfique pour les pharmacies par la réduction de l’emprise au sol du stockage des Dasri », souligne l’éco-organisme.

93 % des pharmacies ont rejoint Dastri

S’agissant justement de la collecte des déchets des patients en autotraitement, la performance est établie à 83 % en 2022 (82 % en 2021). « Pour la première fois depuis la création de la filière en 2013, le poids net collecté de déchets issus des patients conventionnels est d’environ 1 000 tonnes contre 886 tonnes en 2021, soit une augmentation de 12,8 %.» Selon l’éco-organisme, cette croissance s’explique par plusieurs facteurs : l’évolution des dispositifs médicaux eux-mêmes et l’appropriation progressive du dispositif Dastri, de même que par l’augmentation du nombre de points de collecte. Environ 1 400 pharmacies (soit 7 % du réseau) n’ont pas encore rejoint le réseau de collecte.

Autre argument invoqué, l’augmentation du nombre de patients intégrés à la filière et une meilleure prise en charge de leurs pathologies. Depuis le 1^e juillet 2022, la collecte est élargie à 14 nouvelles pathologies (asthme sévère, dermatite atopique, psoriasis, etc.) dont l’auto-traitement implique de recourir à des dispositifs médicaux perforants. Au total, le périmètre de la filière compte désormais 36 pathologies, soit un doublement en dix ans.