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Collecter les DASRI de ses patients

Publié le 30 novembre 2013
Par Francois Pouzaud
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Rodica Barthe, Thonon-les-Bains (Haute-Savoie)

Nous ne sommes pas habilités et n’avons pas de locaux pour récupérer les DASRI.

Localement, l’hôpital de Thonon-les-Bains s’en charge. A l’origine, la mairie avait mis en place un système de récupération géré dans l’enceinte de la déchetterie de la ville, mais, pour des raisons de sécurité, il a été transféré à l’hôpital. Ce système fonctionne bien, il n’y a donc pas urgence à en changer. Je comprends la position des syndicats qui souhaitent que toutes les pharmacies soient des points de collecte, craignant que celles qui se portent volontaires soient perçues par le public comme plus compétentes ou meilleures que d’autres. Ce n’est pas le feu vert des syndicats qui fera que j’accepte de signer un contrat mais son contenu, dans l’intérêt de la pharmacie et de mes patients.

Noëlle Davoust, Rennes (Ille-et-Vilaine)

Je collecte les DASRI depuis un an.

Une société spécialisée vient tous les 2 à 3 mois les récupérer dans mon officine, pour un coût de l’ordre de 170 euros par an. Cette somme m’est remboursée par l’un de mes laboratoires génériques partenaires, au titre d’un service supplémentaire offert. Sans l’intervention de ce génériqueur, je n’aurais jamais investi dans ce service payant. Même en pharmacie, la notion de service a ses limites ! Car la collecte des DASRI suppose de respecter toute une procédure qualité, d’avoir des modalités précises de transport… On n’en finit pas avec les exigences ! Aussi, j’attends de voir l’issue des négociations entre les syndicats et DASTRI, mais je n’ai pas très envie de changer de système.

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Philippe Farrero, Bretteville-sur-Odon (Calvados)

Sur le secteur, la collecte des DASRI est gérée par la communauté d’agglomération. Il n’y a rien à dire sur son organisation. L’organisme passe récupérer des conteneurs parfaitement sécurisés toutes les 4 à 5 semaines. Je ne suis lié par aucun contrat et, en plus, c’est gratuit. Je ne comprends donc pas trop la polémique et le contentieux actuels et pourquoi il faudrait se compliquer la vie. Je comprends, par contre, les enjeux d’un accord national. Mais ce n’est pas une raison pour qu’il se substitue à quelque chose qui, localement, fonctionne bien. Et puis, j’ai toujours préféré privilégier les initiatives locales aux projets nationaux.