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Une bonne école pour les diplômés
L’essor des génériques en France conduit les génériqueurs à recruter des pharmaciens à des postes clés pour le développement de leur activité. Le caractère « jeune et familial » de leurs structures permet à des nouveaux diplômés de « toucher à tout ».
Les possibilités de recrutement chez les génériqueurs sont étroitement liées à la croissance du marché. Plus l’activité augmente, plus les structures s’étoffent et plus les besoins en pharmaciens seront importants.
L’emploi suit la croissance.
« Lesdites possibilités sont supérieures à celles des grands laboratoires d’innovation qui, avec les opérations de fusion et d’acquisition, sont davantage portés vers des suppressions de postes », affirme Jean-Pierre Peyrat, directeur des opérations chez Ivax. En outre, plus on entre tôt dans une structure, plus les perspectives d’évolution personnelle peuvent être importantes.
« Nos entreprises sont familiales par rapport à des structures comme GSK, Aventis ou Pfizer, fait remarquer Karl Parance, directeur des opérations commerciales chez G Gam. Mais le générique en France est un marché jeune qui réclame d’être très réactif, et aussi par rapport aux opportunités offertes par notre maison mère. Pratiquement toutes les semaines, le laboratoire dépose un dossier à l’Afssaps, le catalogue progresse très vite et il faut, bien sûr, des pharmaciens pour suivre les dossiers. »
30 % environ de pharmaciens.
RPG emploie dans sa structure siège 33 % de pharmaciens dans des fonctions pluridisciplinaires. « Il n’y a pas de différences majeures par rapport à une structure éthique ou de médication familiale », précise-t-on chez ce génériqueur. Le pourcentage est du même ordre chez GNR-Pharma qui sort d’une phase de recrutement et qui affiche aujourd’hui un taux de 30 % de pharmaciens au siège. Chez Irex, les pharmaciens sont représentés dans les services suivants : affaires réglementaires, qualité, marketing, vente, service client. « En ce qui concerne Qualimed, nous employons des pharmaciens sur le terrain comme délégués – notre responsable des ventes est pharmacien, le chef de produits également, la formatrice – et, bien entendu, dans tous les domaines spécifiquement pharmaceutiques », nous livre André Kargerman, directeur marketing-ventes. « Chez G GAM, nous avons quatre pharmaciens aux affaires réglementaires et au développement », indique Karl Parance.
Chez EG Labo, l’embauche de pharmaciens n’est pas à l’ordre du jour. « La priorité est au recrutement de commerciaux et à la prise de parts de marché », confie Pascal Faye, directeur du marketing. La filiale du groupe allemand Stada fonctionne avec « une structure extrêmement courte » : trois pharmaciens à plein temps (aux affaires réglementaires, à la production et un chargé de projets) et un autre, intérimaire, à quart temps, pour les « réclamations ». Il n’y a pas de DRH. Une structure qui se suffit à elle-même puisque ce génériqueur se contente d’acheter des AMM et s’appuie sur le gisement interne de sa maison mère.
Pas de recrutement de pharmaciens non plus dans l’immédiat pour Biogaran. Le deuxième laboratoire de génériques en France emploie une quinzaine de pharmaciens qui travaillent au siège et occupent des postes aux affaires réglementaires, contrôle de la publicité, assurance qualité, pharmacovigilance, marketing…
Nouveaux acteurs, nouveaux postes. Arrivé sur le marché français du générique en juin 2002, Ivax a mis les bouchées doubles pour composer une équipe rapidement opérationnelle. Le comité de direction est aujourd’hui composé de quatre dirigeants, dont trois pharmaciens. Sur les trois chefs de produit recrutés, deux le sont également. Appelé à la direction des affaires pharmaceutiques et du développement, Vincent Bouldoires a lui-même recruté cinq pharmaciens dans son service. « Avec un effectif bien moindre, nous brassons autant de dossiers d’AMM qu’un laboratoire d’innovation. »
L’assurance qualité est également un service pourvoyeur de postes. Emmanuel Couquelet, responsable de l’assurance qualité chez GNR-Pharma, vient d’embaucher un pharmacien : « Un laboratoire de génériques se doit de mettre sur le marché un produit conforme aux modèles validés en développement, et donc d’avoir une parfaite maîtrise de la sous-traitance de la fabrication. » La jeune recrue apprécie d’avoir des missions très variées et de ne pas être confinée dans un pan donné de l’assurance qualité, ce qui est souvent le cas dans les grands groupes pharmaceutiques. Un bon tremplin pour se propulser sous d’autres cieux. Mais le retour dans une grosse structure risque d’être un peu frustrant !
Selon Jean-Pierre Peyrat, le passage par un laboratoire de génériques permet un bon apprentissage du jeune diplômé. « Chez Ivax, le chef de produit s’occupe du plan marketing de A à Z, de la stratégie à l’opérationnel, en passant par la réalisation des études et la préparation des documents pour la force de vente. »
« En phase de démarrage d’activité, les laboratoires de génériques recherchent et recrutent plutôt des gens d’expérience », nuance Karl Parance. Même politique chez Ivax : « Nous ne pouvons pas prendre d’emblée des débutants pour développer aussi rapidement une gamme de génériques », complète Jean-Pierre Peyrat.
Parlant pour le service marketing de GNR-Pharma, Xavier Arnaud explique que, pour être recrutés, les pharmaciens doivent avoir une bonne connaissance de l’officine et la notion du client, qui s’acquiert par le remplacement ou l’assistanat. Mais une double formation est quasi nécessaire : DESS, IAE… Enfin, au dire de Vincent Bouldoires, les stages effectués dans les laboratoires de génériques sont également très appréciés.
Profil du candidat recherché
– Avoir un minimum d’expérience et de compétences pour le poste convoité. – Etre de préférence jeune et motivé par les enjeux du générique et les ambitions du laboratoire dans la quête de parts de marché.
– Savoir se dépenser sans compter et être très disponible (adeptes des 35 heures s’abstenir !).
– Etre bon communicant.
– Etre disposé à aller sur le terrain.
– Avoir un esprit d’équipe très fort.
– Avoir la capacité d’être polyvalent et de travailler sur plusieurs types de dossiers.
– Faire preuve à la fois de rigueur, de souplesse et d’adaptabilité.
– Avoir envie de faire aboutir un projet professionnel.
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