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Un accélérateur d’expérience
Ils ont fait le choix de partir travailler à l’étranger. Découverte d’une autre culture, autonomie plus grande dans leur poste… deux pharmaciens expatriés témoignent.
Une spécialisation post-diplôme c’est bien. Un poste à l’étranger aussi ! Car au retour l’expatriation agit bien souvent comme un « accélérateur d’expérience ». Elle est de plus « monnayable » et enrichit considérablement votre CV. Quelques conseils de ceux qui ont testé…
Le professionnalisme américain
Les Etats-Unis sont désormais le pays d’adoption de Christophe Merville, directeur du développement pharmaceutique installé en Pennsylvanie. « J’ai été embauché par les laboratoires Boiron en 1990 comme pharmacien assistant à Niort puis à Nantes. Lorsque l’on m’a proposé un poste de pharmacien responsable à Simi Valley au nord-ouest de Los Angeles, je n’ai pas hésité. Mon expérience a été à la hauteur de mes attentes : la découverte d’une culture et d’un pays qui me fascinent toujours autant. Venir travailler aux Etats-Unis suppose une grande humilité. Les Américains peuvent sembler, surtout en Californie, très informels mais ils sont aussi très fiers de leur professionnalisme. Rien n’est laissé au hasard, ce sont des travailleurs acharnés. Une très bonne maîtrise de la langue est primordiale : ils sont très sensibles au fait que l’on sache parler leur argot. Côté salaire, je n’ai pas eu d’avantages particuliers à partir mais mon contrat m’a permis de garder les avantages sociaux français (congés, retraite et santé) durant quelques années avant de passer sous contrat et conditions de travail américains.»
Une adaptabilité à toute épreuve
Responsable du département Ressources humaines de la filiale turque des laboratoires Lilly, Stéphen Nguyen-Duc a commencé sa carrière au département médical de deux laboratoires internationaux, avant de rejoindre Lilly en qualité de manager opérations cliniques puis d’occuper le poste de manager ressources humaines. Trois ans plus tard, un poste à l’étranger lui est proposé : « Mon rôle consiste aujourd’hui à définir la politique ressources humaines de cette filiale, à superviser les process relatifs au recrutement, au développement et à la formation des collaborateurs de notre filiale. Cette expérience est donc une vraie mise à l’épreuve des capacités d’apprentissage, d’adaptation et de leadership. Sur le plan personnel, c’est plus éprouvant car la distance force à une rupture des liens réguliers familiaux ou amicaux. Le salaire, lui, est assez comparable à celui que j’aurais dans une fonction similaire en France mais le niveau de vie du pays m’offre un pouvoir d’achat bien supérieur. Un certain nombre d’avantages me sont octroyés comme par exemple des aides à l’installation, au logement ou une assistance pour ma famille si nécessaire.»
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