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Etes-vous assez nombreux dans votre équipe actuellement ?

Publié le 16 octobre 2021
Par Francois Pouzaud
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OUI MAIS

Ingrid Bochereau-Hedouin est titulaire en milieu rural à Goult (Vaucluse). Elle emploie 3 salariés dont 1 adjoint. Groupement : coopérative APM 84 ; syndicat : aucun.

Avec l’extension du pass sanitaire et l’afflux des touristes cet été, nous nous sommes retrouvés un peu dépassés par le surcroît d’activité, mais on s’est débrouillé et on s’en est sorti en donnant tous un coup de collier. Mes salariés travaillent depuis longtemps dans ma pharmacie, ensemble nous formons une « famille professionnelle » et je sais que je peux compter sur eux. Dès que l’activité reprend son cours normal, j’ai le sentiment d’avoir un effectif suffisant. Tout est question d’organisation, je l’ai constaté avec la vaccination contre le Covid-19 : l’organisation a été indispensable pour ne pas perdre de doses. Cependant, si demain nous étions amenés à faire plus de missions qui ne soient pas ponctuelles, peut-être que nous aurions besoin d’être plus nombreux.

NON

Alain Marcillac, titulaire d’une officine de quartier à Châtillon (Hauts-de-Seine), emploie 3 salariés dont 2 adjoints (en temps normal). Groupement : Alpha Pharma ; syndicat : aucun.

Il nous manque deux personnes et nous n’arrivons pas à recruter. Nous avons perdu un adjoint qui nous a quittés pour s’installer, et qui n’a toujours pas été remplacé depuis son départ, malgré nos annonces d’offre d’emploi. La pénurie de personnel en pharmacie commence à devenir très problématique. Cette situation inquiétante non seulement perdure, mais s’est aggravée depuis le début de la crise sanitaire. Avec mon épouse, cotitulaire, nous sommes sur le pont en essayant, avec les moyens du bord, de nous montrer à la hauteur de nos nouvelles missions.

NON

Françoise Gérard, titulaire à Nancy (Meurthe-et-Moselle) d’une pharmacie employant 4 salariés dont 1 adjoint (en temps normal). Groupement : Objectif Pharma ; syndicat : FSPF.

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La situation est catastrophique. Dans mon équipe, une salariée est en congé maternité et un apprenti en arrêt maladie. J’ai passé des annonces pour la renforcer, mais je n’ai eu aucune réponse. J’ai tout essayé, appelé le centre de formation des apprentis… Etant enseignante à la faculté, j’ai pu m’attacher ponctuellement, en dépannage, les services de deux étudiants, l’un en 3e année et l’autre en 5e année. Mais avec les horaires fluctuants des cours, ce n’est pas évident d’organiser les emplois du temps. Je suis au bord de la crise de nerfs. Je connais une consœur qui travaille non-stop de 6 h à 21 h, car elle prépare des piluliers pour un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Cet été, je n’ai pris que deux fois cinq jours de vacances et nous sommes actuellement trois à la pharmacie pour assurer des semaines de 50 heures. Je n’ai jamais connu pareille situation depuis 1989, année de mon installation.

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Sondage réalisé du 5 au 8 octobre 2021