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Alternance : vers une suppression des aides à l’embauche

Publié le 27 avril 2024
Par Anne-Charlotte Navarro
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Le projet de décret qui vise à supprimer l’aide à l’embauche pour les contrats de professionnalisation conclus à partir du 1er mai 2024 ne fait pas l’unanimité au sein des syndicats de pharmaciens. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) estiment tous deux que le gouvernement a tort de s’en prendre au travail des jeunes. Ce contrat en alternance associe formation pratique en situation de travail et théorique dans un organisme de formation ou une entreprise. L’objectif de cette mesure, mise en place en juillet 2020, pendant la crise sanitaire, était de soutenir l’emploi des jeunes avec une prime de 6 000 € pour les embauches d’apprentis ou de salariés en contrat de professionnalisation de moins de 30 ans. « Si ce texte devait passer, l’économie contrainte de l’officine obligera les employeurs à préférer les apprenants de moins de 26 ans pour lesquels ils auront toujours une aide au détriment des autres. C’est un signal désastreux pour les reconversions », note Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Chiffres à l’appui, Philippe Besset, président de la FSPF, détaille qu’à l’officine, « sur les 7 000 apprenants en alternance, 500 sont actuellement en contrat de professionnalisation ». Cette mesure intervient dans un contexte de coupes budgétaires. En février dernier, le gouvernement avait, en effet, annoncé la suppression de 1,1 milliard de crédits pour la mission « travail et emploi ». Fin janvier 2024, on comptait 90 700 personnes en contrat de professionnalisation, selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). 

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