Vers un référentiel des métiers de l’officine

Les pharmaciens d’officine sont venus travailler au sein de la Société française de pharmacie clinique notamment pour définir des actes professionnels afin d’avoir à l’avenir une rémunération par acte. Nous leur avons conseillé de commencer en rédigeant un référentiel des métiers de la pharmacie d’officine », résume Jacqueline Grassin, vice-présidente de la Société française de pharmacie clinique (SFPC). L’objectif est de recenser et de définir l’ensemble des tâches effectuées par tous les intervenants en officine pour avoir une harmonisation des pratiques. Concrètement, le référentiel permet de savoir ce qu’on entend par donner un conseil. Pour élaborer le référentiel, un comité de pilotage et des groupes ont été constitués sous la houlette de Martine Le Verger, pharmacienne hospitalière et chef du service de stérilisation au CHU de Tours.

Une validation par des experts

Ils comprennent un responsable, un représentant de la Haute Autorité de santé, un méthodologiste et des représentants des syndicats et de l’Ordre, puisque ces derniers ne font pas partie des instances de la SFPC. Les groupes rédigeront les différents chapitres du référentiel. Le référentiel des pharmaciens hospitaliers en comprend par exemple sept (management opérationnel, prise en charge du patient, enseignement et recherche, etc.).

La deuxième étape est la validation du référentiel par des experts. Elle peut prendre plusieurs mois. In fine le document permettra aux officinaux de se situer par rapport aux pratiques décrites, notamment en réalisant une autoévaluation.

Le référentiel des pharmaciens hospitaliers a mis en place trois niveaux de pratiques : obligatoire (ce que l’on doit faire), standard (ce qui est pratiqué aujourd’hui) et maîtrisée (ce que le pharmacien fait). « Le travail ultérieur sera de faire une classification des actes et une grille hiérarchique pour négocier avec l’Assurance maladie une rémunération à l’acte. Mais le rôle de la SFPC s’arrête à la rédaction du référentiel », précise Jacqueline Grassin.