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Un taux d’évaporation contrasté selon les régions
L’évaporation des jeunes diplômés (pourcentage de pharmaciens ayant obtenu leur diplôme depuis moins de 3 ans mais non encore inscrits à l’Ordre) s’est de nouveau accrue de façon inquiétante. « Un jeune diplômé sur quatre n’exerce pas le métier pour lequel il a été formé », a déploré Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre, lors de la présentation de la démographie des pharmaciens le 13 juin (voir Le Moniteur n° 2988). D’autres tirent leur révérence après deux ou trois ans d’inscription (2 % en 2008 et 4 % en 2011).
La Franche-Comté est la région la plus durement touchée (40 % en 2010, contre 2 % en 2008). Cela ne surprend pas Emmanuel Bataille, responsable de la scolarité « pharmaciens » à la faculté de pharmacie de Besançon. « Trois quarts des diplômés vont travailler en Suisse où les salaires sont beaucoup plus élevés qu’en France, explique-t-il. En début de carrière, un jeune diplômé est rémunéré 6 000 à 7 000 € par mois. »
Des régions attractives pour les diplômés
A l’inverse, la Bourgogne garde tous ses effectifs (0 % de taux d’évaporation en 2008 et 2010). « Nous avons un petit numerus clausus et les jeunes trouvent facilement une place dans une région réputée pour sa qualité de vie », précise Alain Delgutte, président du conseil régional de Bourgogne.
Autre situation, celle de la région Centre qui a inversé la tendance entre 2008 (36 % d’évaporation) et 2010 (20 %). Marceline Grillon, présidente du conseil régional du Centre, avance deux explications possibles : « Le nombre de diplômés, dont l’âge est compris entre 22 et 35 ans, inscrits en section A, a augmenté et nous avons une part importante d’inscrits en section B (298 sur 3 527) du fait de la présence forte de laboratoires en région Centre ».
L’Ordre sera en mesure de mieux connaître les raisons de ce taux d’évaporation prochainement. Les étudiants devront en effet être enregistrés auprès de l’institution ordinale, ce qui permettra de mieux suivre leur parcours.
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