- Accueil ›
- Business ›
- RH et management ›
- Carrière ›
- Prévenir les troubles musculosquelettiques
Prévenir les troubles musculosquelettiques
Le personnel officinal n’est pas épargné par le développement des troubles musculosquelettiques, ces pathologies qui affectent les tissus situés à la périphérie des articulations. Opter pour des équipements adaptés et changer certaines habitudes de travail permettent de réduire le risque.
En tête des maladies professionnelles, les troubles musculosquelettiques (TMS) se traduisent par des douleurs à l’épaule, au coude, au poignet et au dos et peuvent entraîner des gênes fonctionnelles parfois invalidantes. Mais ces effets étant différés, elles sont encore trop souvent ignorées des employeurs, comme des salariés eux-mêmes. Pourtant, en prenant certaines précautions, et ce, si possible, dès la phase de l’agencement, on peut non seulement améliorer au quotidien le confort de travail de l’équipe, mais aussi prévenir des maux qui se répercutent sur l’entreprise en termes de productivité et d’absentéisme.
Document unique
Premier jalon, réaliser son Document unique, « une obligation légale », rappelle Yves-Michel Nalbandian, délégué général de l’ANACT* en PACA, à l’origine d’une étude sur les TMS à l’officine. La démarche consiste à recenser chaque année l’ensemble des risques auxquels sont exposés les salariés afin de définir les actions de prévention correspondantes. « Le plus grand danger vient de la répétition de certains gestes et postures », pointe Jean-François Chaminaud, dirigeant d’Agencement et relooking. Ainsi, la station debout et le piétinement sont sources de troubles circulatoires, musculaires, articulaires… d’où l’importance d’une alternance des tâches. D’autres mesures consistent à fournir des bas de compression et des semelles antifatigue au personnel.
Des postes de travail pensés et bien rangés
Côté back office, « la rationalisation des flux entre les points de livraison, de déballage et de stockage permettra d’économiser les déplacements », indique Yves-Michel Nalbandian. Diables et chariots doivent être mis à disposition pour transporter les charges lourdes, tandis que les cartons seront portés à deux si nécessaire. L’aménagement des postes de travail est également essentiel : « La hauteur et la profondeur des plans de travail doivent être étudiées afin de minimiser les gestes parasites : inclinaison, tension ou rotation du buste… », préconise Jean-François Chaminaud. Aussi, mieux vaut opter pour un mobilier métallique facilement réglable. Les systèmes de rangement doivent permettre un accès aisé, sans avoir à lever les bras ou à s’accroupir. Et les tiroirs, s’ils ne sont pas autorétractants, doivent être entretenus pour bien coulisser. Autre précaution : « Une gestion rigoureuse des emplacements et des stocks limite les efforts au quotidien », comme placer les objets lourds à hauteur de prise aisée, précise Yves-Michel Nalbandian.
Côté comptoir, on veillera à ce que les médicaments à forte rotation se trouvent à portée de main. Jean-François Chaminaud recommande les pauses régulières et le recours à un siège en alternance. On peut également prévoir une barre d’appui pour les pieds sous le comptoir. S’ils ne sont pas réglables, « prévoir deux postes de vente de hauteurs différentes permettra d’y répartir les collaborateurs en fonction de leur taille, talons compris », fait valoir l’agenceur. Attention aussi à l’ergonomie des installations informatiques. Idéalement, les yeux doivent être alignés avec le haut de l’écran, le centre de l’écran devant se situer à un angle de 15 degrés par rapport à l’horizontale située au niveau des yeux, soit une distance de 50 à 70 cm entre les yeux et l’écran. §
*Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail.
CONJONCTION DE FACTEURS ET REMÈDES ADÉQUATS
Les facteurs biomécaniques purs ne sont pas les seuls à être en cause dans la survenue des TMS. L’environnement physique (température, acoustique, lumière…) et psychosocial (relations humaines au sein de l’équipe, type de management, intensité de l’activité) a un impact non négligeable. De même, les aptitudes particulières des salariés jouent leur rôle. Une prévention efficace prend en compte ces aspects et peut s’appuyer sur des formations spécifiques ou la mise en place d’activités type yoga ou assouplissements à destination de l’équipe.
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Sante.fr : l’outil de référence pour faire connaître ses services aux patients
- Campagnes publicitaires de médicaments OTC et des produits de parapharmacie
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?