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© Getty Images
Préparateurs : la licence en 2024 en pratique
Une licence pour les préparateurs après le Deust, soit un 2 + 1, a été actée le 6 septembre 2023 entre le président de la Conférence nationale des doyens de pharmacie et les syndicats de titulaires. Le point sur le projet.
Il y aura donc bien une licence pour les préparateurs en pharmacie selon un schéma 2 + 1. Le Deust pour devenir préparateur/technicien en pharmacie existera toujours, « avec un exercice professionnel possible comme actuellement », précise Vincent Lisowski, le nouveau président de la Conférence nationale des doyens. Et pour ceux qui le souhaitent, la possibilité de faire une licence après. Ainsi, deux types de préparateurs se côtoieront à l’officine : un technicien – le préparateur actuel – et un technicien supérieur.
Comment seront appelés ces licenciés ?
Plusieurs noms circulent mais, « nous aimerions une appellation qui parle un peu plus aux jeunes. Par exemple, Assistant technique en pharmacie, ou Technicien supérieur en pharmacie. Nous verrons. Et Technicien en pharmacie pour les Deust et les BP », propose Philippe Denry, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
La licence sera réservée aux Deust ?
Non, des préparateurs avec BP pourront entrer en formation licence, mais à la condition d’avoir validé le Deust par une VAE (validation des acquis de l’expérience) précisent les experts. Il semble difficile à un diplômé de niveau bac d’accéder à une formation licence bac +3, mais Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), imagine « tout à fait possible que des préparateurs BP expérimentés, en faisant des validations d’acquis professionnels, puissent accéder à l’enseignement de cette licence ». Pour l’instant, la question est en suspens.
Pourquoi pas une licence pour tous ?
Pour plusieurs raisons. Qui dit licence professionnelle, dit enseignement en université, or « les facs n’ont pas les ressources humaines, matérielles et logistiques pour accueillir tous les jeunes en parcours licence », constate Vincent Lisowski. Le ministère de l’Enseignement supérieur n’octroiera aucun moyen de plus. « Le frein important concerne la difficulté de faire une formation de 3 ans en apprentissage, avec quelques expériences compliquées et non concluantes, nous a remonté la Direction générale de l’Enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (Dgesip), ajoute le Doyen. Et un passage de niveau bac à un niveau bac +3 pour un même diplôme ne s’est quasiment jamais vu dans l’histoire de l’enseignement supérieur. » De plus, la FSPF s’est toujours opposée à une licence pour tous.
Quelles missions pour le licencié ?
Pour Françoise Brion, professeur émérite, faculté de pharmacie de l’Université Paris Cité, « nous parlons plutôt d’un même métier mais de deux niveaux de responsabilité » entre un Deust et une licence. « Nouvelles vaccinations, plus d’autonomie sur la dispensation, trods, relais sur des entretiens, préspécialisation en orthopédie ou matériel médical », propose Philippe Denry. Mais « en aucun cas, tenir seul la pharmacie », rappelle Pierre-Olivier Variot.
Comment élaborer cette licence ?
« La première nécessité est de savoir quel est ce futur métier au niveau bac +3, pour la partie officine et hospitalière, car cette licence aura un tronc commun avec les préparateurs hospitaliers », précise Vincent Lisowski. « Il faut réfléchir aux missions que l’on va confier à la L3 par rapport à un Deust », valide le président de l’USPO. « Le premier travail à faire est de construire une fiche Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) nationale », confirment Philippe Denry et Françoise Brion.
Qui va travailler sur ce diplôme ?
L’enseignement supérieur pilotera la licence avec les doyens, les syndicats de titulaires, mais aussi, selon Vincent Lisowski, « les syndicats de salariés, le nouveau Conseil national professionnel des préparateurs, éventuellement les associations de préparateurs et des centres de formation ». Une licence pour 2024 est jouable selon les universitaires !
Quels autres points sont à éclaircir ?
D’autres bacs +2 pourraient accéder à cette licence ? Sans doute non, « puisque la profession est réglementée », selon Philippe Denry. Quelle rémunération lors de l’alternance et une fois diplômé ? « Trop tôt pour le dire », selon les syndicats. Combien de places ? « Chaque université définira une capacité d’accueil. Et la sélection suppose un conseil pédagogique », explique Françoise Brion.
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