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Pas de Zola au CFA

Publié le 13 octobre 2001
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Voici des extraits d’un courrier envoyé au directeur du centre de formation des préparateurs en pharmacie de Paris.

Je tiens à faire part de mon étonnement quant à l’enseignement d’une matière figurant au programme des classes de brevet professionnel. Je veux parler de l’enseignement du droit du travail, qui relève plus, à mon sens, de la propagande syndicale que de l’enseignement pharmaceutique. […]

Le droit du travail est accessible à tous par l’intermédiaire de la myriade d’organismes sociaux dont c’est la spécialité (assistance sociale, aide juridique, prud’hommes, Internet…). Aussi, le temps dépensé à cet enseignement pourrait être utilisé à des objectifs mieux adaptés à la pratique officinale (ex. : informatique, conseil officinal, merchandising…).

D’autre part, ce n’est pas en faisant ressurgir la bonne vieille lutte des classes et en attisant les tensions entre salariés et employeurs que l’on soudera les équipes au sein des officines. Cette attitude de division est déplorable et irresponsable. Elle n’a jamais permis à l’une ou l’autre des catégories socioprofessionnelles d’en sortir grandie, bien au contraire.

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Je crois qu’en ces temps difficiles pour tous les métiers de la santé, il serait plus intelligent de regarder l’avenir en se serrant les coudes plutôt que de se retourner vers l’univers de Zola, dont par ailleurs j’apprécie beaucoup le talent littéraire. En bref, mon sentiment est qu’un enseignement de qualité doit faire abstraction de toute idéologie politique, syndicaliste, religieuse ou autre. […]