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Numéro 2 à l’officine !

Publié le 1 juin 2005
Par François Cusset
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Préparatrice dans la plus importante pharmacie de Nîmes, Marjorie Pagano est devenue au fil du temps un véritable bras droit pour le titulaire.

Une préparatrice numéro 2, voilà qui n’a rien d’exceptionnel dans une petite officine. Mais dans les grandes pharmacies, cela relève de l’exception. C’est le cas de Marjorie Pagano, préparatrice à la Grande Pharmacie Gerbaud à Nîmes : « C’est mon bras droit, je ne prends pas une décision sans la consulter, elle s’occupe de tout, elle dirige presque l’entreprise », explique Christian Gerbaud, seul titulaire d’une officine qui emploie trente-trois salariés, dont huit pharmaciens et autant de préparatrices. Il s’agit de la plus « grosse » pharmacie nîmoise, classée dans les quinze premières au « Top 100 » national de la revue Pharmacien Manager depuis plusieurs années.

Fidélité à une officine.

Après un bac économique et un passage à l’IUT (département des techniques de commercialisation), Marjorie ne se destinait pourtant pas à une vie professionnelle à l’officine. « Pour des raisons personnelles, j’ai abandonné l’IUT en cours de seconde année. J’avais envie et besoin de travailler, j’étais intéressée par les formules de formation en alternance et j’ai choisi celle de l’apprentissage en pharmacie. » Problème : à 22 ans, on trouvait Marjorie « trop vieille » et elle a connu quelques difficultés pour trouver un pharmacien disposé à la prendre en apprentissage. Celui-ci sera finalement Christian Gerbaud, séduit par le profil et la grande motivation de la jeune femme. CAP, puis mention complémentaire et BP de préparateur, Marjorie effectue un parcours de formation alors classique avant d’être recrutée comme préparatrice. « J’ai grandi avec l’officine qui, avant son transfert deux ans plus tard, employait moins d’une dizaine de personnes quand j’y ai commencé mon apprentissage. Je me suis très vite sentie à l’aise et en phase avec l’esprit de l’entreprise : ambition, envie d’aller de l’avant, de ne pas se cantonner dans la pharmacie traditionnelle. »

Des responsabilités gagnées au fil du temps.

Avant même de décrocher son BP, Marjorie se voit confier la mise en valeur des rayons para, grand public, bébé, vétérinaire… Puis, petit à petit, tout le merchandising, mais en passant aussi 50 % de son temps de travail au comptoir. Et non sans être, par ailleurs bien rémunérée : « Mon coefficient est celui d’un pharmacien confirmé et j’ai encore des perspectives d’évolution de salaire, reconnaît-elle. Mon profil de travail ne correspond pas au métier de préparateur classique. » Pour Marjorie, ce métier offre « toujours des débouchés en termes d’emplois, mais peu de perspectives d’évolution de carrière. A moins d’avoir la chance, comme moi, de trouver une officine qui bouge avec un titulaire tourné vers le développement et qui prend plus en compte la motivation et les compétences de ses collaborateurs que la nature de leur diplôme… ».

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Marjorie Pagano

1973 : naissance à Nîmes.

1993 : bac B (économie).

1995 : début d’apprentissage à la Pharmacie Gerbaud.

1996 : CAP d’employé de pharmacie.

1997 : mention complémentaire.

1999 : BP de préparateur en pharmacie, reste à la Pharmacie Gerbaud.