Carrière Réservé aux abonnés

Noeud en 8

Publié le 20 février 2016
Par Laurent Lefort
Mettre en favori

S’il ne fallait retenir qu’un point de la grande conférence de la santé qui s’est tenue le 11 février dernier, c’est bien le débat qui a jailli autour du troisième cycle des études médicales (voir notre article p. 10 ainsi que vos nombreuses réactions aux actualités publiées en lien avec le sujet sur lemoniteurdespharmacies.fr). Alors, 5, 6 ou 8 années d’études en pharma ? Les partisans du 8 mettent en avant la sécurité de la dispensation des médicaments, le développement de suivis personnalisés, l’amélioration de l’observance, la conciliation médicamenteuse entre la ville et l’hôpital, le rapprochement des exercices des médecins et des pharmaciens. Voilà un contenu incontestablement alléchant. Mais pourquoi qualité et quantité devraient-ils se confondre ? Faire mieux peut passer par une optimisation de l’existant, non ? Certains stages et cours « obligatoires » en fac ont consterné nombre d’entre nous. Au passage, quand tiendra-t-on vraiment compte des besoins et des demandes des pharmaciens – ceux au comptoir – pour établir les programmes universitaires ?

Si qualité et quantité sont deux sujets distincts, formation initiale et formation continue sont en revanche un tout indivisible. Faire d’un étudiant un pharmacien en 8 ou 9 ans, la belle affaire ! Et après, on le maintient à niveau comment le super docteur ? Avec une formation obligatoire tous les 3 ans grosso modo et un contrôle de ladite obligation tous les 5 ans ?

Il semble évident qu’au moins une « vraie » formation annuelle et un contrôle effectif de ce développement professionnel continu au même rythme soient nécessaires. Là, effectivement, qualité et quantité se rejoignent !

Publicité