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L’officine, cette très petite entreprise
Selon les critères établis par Olivier Ferrier, maître de conférences en économie à la faculté de sciences économiques et de gestion de l’université de Paris-XII/Val-de-Marne, dans son ouvrage Les Très Petites Entreprises, non seulement l’officine est une TPE, mais c’est en outre une entreprise qui peut être qualifiée de « domestique ».
Il détermine en effet trois grands types : l’entreprise « marchande », « industrielle » et « domestique ». Cette dernière se définit par « la confiance qui lie la relation de travail et assure la stabilité. C’est avec précision que l’employeur peut évaluer la qualité de son salarié en l’observant sur une longue période. L’employeur réagira de façon moins chaotique à des périodes de crise. En effet, dans ce cas, il sera moins enclin à licencier ou à diminuer les salaires. Il préférera préserver le lien de confiance et continuer de garantir des relations équilibrées avec son salarié, préservant une qualité de relation humaine fondamentale dans ce type d’entreprise ».
Dans ce type de structure, il est difficile de dissocier les caractéristiques de la très petite entreprise de son dirigeant, constate Olivier Ferrier, ce qui ne va pas sans causer de problèmes. En effet, notamment chez les travailleurs non salariés, le dirigeant type aime tout diriger lui-même et délègue au minimum. Une attitude qui fragilise l’entreprise et qui est à l’origine de la caractéristique principale des très petites entreprises : leur fort taux de mortalité lié à la défaillance de leur dirigeant.
Cette influence du dirigeant peut également être un atout dans la mesure où il trouve le juste équilibre entre délégation et affectif. « Le dirigeant de la très petite entreprise peut jouer sur les relations affectives pour garder ses salariés, constate Olivier Ferrier, et c’est une force. » Attention, entretenir de bonnes relations avec ses collaborateurs ne signifie pas pour autant supprimer les liens hiérarchiques. Un exercice d’autant plus complexe à l’officine du fait qu’un lien de subordination est établi entre des personnes qui ont un diplôme équivalent. Mais Olivier Ferrier est clair : « Si l’appartenance à la même sphère permet de mieux s’entendre et de mieux comprendre les aspirations de chacun, les relations sont à mettre au clair dès le départ. Le patron doit garder la capacité de trancher ou de supporter en permanence. La très petite entreprise exige un management de tous les instants. »
Un management à taille humaine qui permet d’adapter sa stratégie en fonction des différents membres de l’équipe et qui offre la possibilité de responsabiliser. « Mais la responsabilisation n’est pas une décharge, met en garde Olivier Ferrier. Elle passe par la formation pour permettre à chacun d’être performant dans la tâche qu’il doit accomplir et présente un double avantage. Non seulement elle est source d’intérêt pour le collaborateur, mais elle offre également la possibilité au titulaire lui-même d’étendre sa formation à des domaines qui lui sont peu familiers mais vitaux pour son entreprise comme le management ou la comptabilité. »
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