Carrière Réservé aux abonnés

L’exemple québécois

Publié le 29 septembre 2001
Mettre en favori

C’est avec grand plaisir que j’ai lu le reportage sur Marion Filippi et la pharmacie hospitalière québécoise (n° 2410 du 08.09.01). J’ai moi aussi eu la chance de terminer mon cursus par un stage de trois mois dans l’officine de Diane Lamarre […], près de Montréal. Cette expérience m’a appris la pratique des soins pharmaceutiques et a fait l’objet de ma thèse d’exercice […].

Je pense que la pratique québécoise séduit les jeunes diplômés car elle représente l’essence de notre profession. Au Québec, le rôle du pharmacien est identifié et reconnu :

– Le patient est placé au coeur de la réflexion thérapeutique.

– Le pharmacien dresse l’histoire médicamenteuse de son patient, il peut alors en faire une analyse complète (effets indésirables, thérapeutique mal adaptée, mauvaise observance…).

Publicité

Ainsi l’acte de délivrance s’inscrit dans une réelle démarche de soin.

– Enfin, le pharmacien québécois a la possibilité de rédiger une opinion pharmaceutique au médecin, pour lui soumettre son analyse et lui proposer des solutions. Il reçoit une rémunération pour cette démarche.

Je suis persuadée que nos expériences croisées contribueront à faire évoluer notre profession en France. Les universités travaillent à adapter la formation pour donner à nos futurs confrères les capacités d’être de véritables pharmaciens cliniciens.

Au Québec, la compétence des pharmaciens est largement reconnue par l’opinion publique… Le Medef local n’aurait pas osé remettre en cause le rôle de ces professionnels de santé !