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Les ouvertures des patrons dans la grille
Pour donner de l’attractivité aux métiers de la pharmacie d’officine, la chambre patronale se penche sur la possibilité de réviser la grille des salaires. Différentes options seront mises sur la table. On fait le point.
Le menu de la prochaine commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI), qui se tiendra le 18 avril prochain, s’annonce copieux. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) soumettra aux syndicats de salariés deux propositions. « Lors de notre dernière assemblée générale, nous avons beaucoup échangé sur la stratégie à adopter pour relancer le dialogue social et redonner de l’attractivité à nos métiers, confie Philippe Denry, vice-président de la FSPF. Nous allons donc proposer une revalorisation du point afin de ne pas être rattrapé par une nouvelle augmentation du Smic. Nous inviterons également la CPPNI à plancher sur une rénovation de la classification des métiers de préparateurs et de pharmaciens. »
Relever les coefficients en début de carrière…
La motion votée lors de l’assemblée générale de la FSPF prévoit de relever les niveaux d’entrée dans la grille. « Les pharmaciens commenceraient en début de carrière au coefficient 470 au lieu de 400, ce qui permettrait d’afficher un salaire de départ d’environ 3 300 € brut, et de réduire ainsi l’écart avec les rémunérations réellement pratiquées qui tournent souvent autour de 3 500 € ou 3 600 €, dévoile Philippe Denry. Les préparateurs titulaires d’un diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (Deust) démarreraient, eux, à 250 au lieu de 240, ce qui nous donnerait davantage de marge par rapport aux augmentations du Smic. » La FSPF milite également pour des progressions plus rapides dans la grille. « Nous suggérerons à la CPPNI que les préparateurs puissent accéder à l’échelon 280 en neuf ans, au lieu de 14 ans aujourd’hui en moyenne, le gain pour accéder aux coefficients 320 étant, lui, de neuf ans sur l’ensemble de la carrière, annonce Philippe Denry. Les pharmaciens pourraient, eux, aspirer à un coefficient 500 plus rapidement par rapport à ce qui est prévu dans nos classifications. L’idée étant principalement de rendre nos grilles de salaires plus en phase avec les pratiques des officines. »
… ou revaloriser les métiers intermédiaires
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) arrivera, elle, à la CPPNI sans mandat pour négocier sur ces sujets. « Compte tenu de la situation économique des officines, qui voient leur chiffre d’affaires baisser depuis le début de l’année, je ne suis pas sûr qu’une nouvelle revalorisation du point, après les 6 % que nous avons déjà accordés l’année dernière, soit raisonnable », souligne Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO qui ne cache pas non plus son scepticisme sur la nécessité de relever les niveaux d’entrée dans la grille de classification. « Celle-ci fixe un coefficient minimum, rappelle-t-il. Rien n’interdit aux titulaires d’offrir des salaires supérieurs, et c’est d’ailleurs ce que beaucoup font pour attirer des candidats. Revoir les niveaux d’entrée ne sert donc, à nos yeux, à rien. En revanche, nous serions favorables à la revalorisation des professions intermédiaires ne nécessitant pas de diplômes en pharmacie, car de plus en plus de titulaires sont amenés à en recruter pour pallier la pénurie de préparateurs et de pharmaciens. Il y a, à notre sens, une vraie réflexion à engager sur ce sujet car ces collaborateurs ne sont pas assez payés. »
Prudence du côté des salariés
Du côté des syndicats de salariés, la branche pharmacies d’officine de Force ouvrière accueille avec prudence les propositions de la FSPF. « Je me réjouis donc de voir que le message semble enfin avoir été entendu, confie Olivier Clarhaut, son secrétaire fédéral. Nous serons ouverts à toute négociation qui permettra de revaloriser les salaires et la grille de classification. Je suis toutefois plus sceptique sur le choc d’attractivité annoncé par la FSPF. Tout dépendra des efforts qui seront consentis. J’espère que, derrière cette annonce, il y aura une vraie volonté d’avancer, et pas simplement un effet d’affichage ou de communication ».
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